SOMMAIRE: On reporte ici l'évènement de la démission de Pannella de la Chambre des Députés; les très graves problèmes que Pannella a par celle-ci soulevé en même temps que le voile épais et sale dont le Parlement est recouvert. Voici donc ce que le désormais ex-député a écrit à ses collègues, ce qu'il a dit à la Chambre, ce qu'on lui a répondu; avec le résultat "surprise" de l'acceptation de sa démission. Et ensuite ce que l'on a dit de cet évènement: à la Chambre, dans les journaux, à la Télévision.
Voici la lettre d'accompagnement avec laquelle la lettre de démission a été remise aux députés avant le vote.
(Notizie Radicali N· 248 du 14 Novembre 1989)
"Je suis convaincu que les raisons politiques de ma démission devraient concerner et impliquer un peu tout le monde . Elles naissent en effet, des réalités qui investissent notre fonction en tant que telle, indépendamment des différents partis d'appartenance. Ces raisons sont démocratiques. Je suis convaincu que, si nous ne réagissons pas à temps, bientôt, au maximum au printemps prochain, nous nous trouverons non seulement face à l'habituelle échéance de la dissolution anticipée des Chambres, mais aussi à "devoir" voter des réformes et des petites réformes aberrantes, aggravant la situation actuelle. J'ai encore réfléchi, après avoir donné ma démission. Je dirai à la Chambre pourquoi, comment, les plus grandes responsabilités de cette situation de vidage des institutions et de rendre vain le projet constitutionnel, peuvent être attribuées ailleurs qu'à la Chambre (pour l'essentiel). A qui les attribuer, je ne manquerai pas de l'indiquer, en tant que contribution, bien sûr très discutable, de mes conv
ictions et de ce celles de quelques autres personnes. J'espère -je compte, dirai-je- sur ta présence; sur l'intervention du plus grand nombre d'entre-vous. C'est-là une occasion règlementaire unique désormais dans notre Parlement, pour un débat et un travail qui risquent autrement de nous manquer. S'agissant de matière "interna corporis", dans laquelle l'éxécutif ne doit pas intervenir, ni même être présent en tant que tel, il est évident que mon invitation, ou espoir, concerne également les collègues avec des responsabilités au gouvernement. Pour moi, si la Chambre devait repousser ma démission par pure courtoisie, avec le concours d'affections et d'estimes privées, sans entrer dans le sujet des raisons qui m'ont poussé à la présenter, je voudrais dire qu'encore une fois je n'ai pas réussi et je ne réussis pas à donner à la Chambre et à nous tous la contribution que j'essaie de fournir."