BRUXELLES, 17 oct (AFP) - Le dernier round des négociations pour le renouvellement de l'accord de pêche entre l'Union européenne et le Maroc a débuté mardi soir à Bruxelles par une première prise de contact, après la conclusion d'un "compromis politique" vendredi.
Après la fixation de l'ordre du jour, ces négociations pourraient durer plusieurs jours. La date butoir est celle du 26 octobre, prévue pour l'approbation du futur accord par le conseil des ministres de la pêche, afin de permettre une reprise des opérations des pêcheurs espagnols et portugais dans les eaux marocaines le 1er décembre.
Selon les termes du compromis annoncé vendredi par le commissaire européen à la pêche Emma Bonino, cet accord portera sur une période de quatre ans non renégociable à mi-parcours etil prévoit le débarquement obligatoire des céphalopodes (poulpes, calamars) congelés dans les ports marocains.
Mme Bonino a refusé de divulguer les chiffres de réduction des prises concédés par l'Union européenne par rapport à l'accord précédent. Selon des sources concordantes le chiffre serait compris entre 40 et 50% pour les crevettes et céphalopodes, mais les Espagnols espéraient pouvoir réduire ces taux sur le fil.
Les compensations financières prévues pour le Maroc tourneraient autour de 100 millions d'écus (1 écu = 1,3 dollar), soit sensiblement la même chose que pour l'accord précédent.
Du fait du non-renouvellement des accords UE-Maroc, environ six cents bateaux espagnols et une centaine de Portugais sont condamnés à rester à quai depuis fin avril et la Commission européenne a proposé des mesures d'urgence pour les indemniser.
Ces négociations ont provoqué une réaction du Front Polisario, dont le secrétaire général Mohamed Abdelaziz a envoyé une lettre à Mme Bonino pour lui faire savoir qu'il considérerait tout éventuel accord comme "nul et non avenu" car ne prenant "pas en considération les frontières internationales du Sahara occidental".