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Archivio Partito radicale
Fabre Jean, Pannella Marco - 2 ottobre 1976
...ET AU PARLEMENT: L'ALTERNATIVE PANNELLA
di Jean Fabre

(COMBAT NONVIOLENT N. 114, 1976)

Depuis que le Partito Radicale est entré au Parlement, on est en droit de se demander, comme certains en ont l'impression, s'il n'a pas choisi de changer son style de travail pour choisir on privilégier la voie parlementaire. Pourtant, depuis l'entrée des Radicaux au Parlement, il y a eu la marche internationale antimilitariste à laquelle ont partecipé à un moment ou à un autre l'ensemble des députés du Partito Radicale. Maintenant, pour donner un autre exemple, une autre "action directe non-violente" des députés radicaux est en cours. Est-ce que tu peux expliquer rapidament ce qui se passe?

"Oui, d'accord, mais je ne vois pas dans quels milieux on peut vraiment avoir cette impression? Je crois que même en Italie on ne l'a pas. Cela, dans le sens où tout ce que l'on a fait à partir du juor où l'on a été élu, où l'on est entré à la chambre le 5 juillet, le contredit. Tu l'as vu, à 50 ans, Mauro Mellini, qui ne l'avait jamais fait, justement parce que député, s'est tapé des centaines de kilomètres de marche en Frioul, en France et en Sardaigne. Le premier juor même de la premiére session parlementaire, on est sorti de l'Assemblée et on est allé faire une manif dehors sur la place avec les autres camarades, déno

nçant certaines traditions à notre sens non légales, non légitimes du Parlement, cela, pendant que les autres votaient. On ne peut pas voter parce qu'on nuos a assigné des places que nuos estimons injustes, et donc on ne peut pas voter car on vote avec un systéme électronique, donc il faut une petite clef qu'on ne nous donne pas. Les gens là-dessus sont d'accord avec nous car nous voulions nous asseoir à l'extrème gauche. Les communistes disaient que non, alors qu'eux-mêmes nous traitent d'extrémistes, d'iresponsables, etc... alors on ne comprend pas pourquoi? Ils disent: on siège là depuis trente ans! Alors j'ai dit: bon, c'est le droit d'héritage? C'est pas un droit très révolutionaire! C'est amusant, car chez nous on a une loi, qui existe aussi en France, selon laquelle si depuis trente ans on occupe une maison, une prairie ou n'importe quoi sans qu'aucun nous donne un signe de propriété, on devient propriétaire. Alors, on a beau jeu de le dire, en plus du fait que les camarades communistes ne veulent pas

que l'Assemblée se prononce là-dessus (parce que là est le problème). Le président de la chambre étant communiste, cela crée une situation difficile. De fait, nous sommes les seuls opposants, je crois que tout le monde le reconnaît, parce que tous les autres partis (sauf les fascistes), y compris les communistes votent pour la démocratie chrétiene et le gouvernement. Et ce fait même que nous sommes les opposants et que nous ne pouvons pas exprimer nos voix, nos quatre voix contre le Parlement, cela fait réfléchir les gens sur les réflexes de la gauche traditionnelle, de notre gauche si tu veux. Maintenant, on a trois camarades sur nos quatre députés qui se renferment dans une prison, et qui veulent être mis dans une cellule comme les autres détenus. Ils ne sortiront pas de là tant qu'ils n'auront pas obtenu des garanties, non pas pour eux, évidemment, mais pour les gens qui sont arrêtes, et pour le respect des lois constitutionnelles dont personne ne se soucie. Donc, je crois vraiment que dire que le Parti

a mis le doigt dans l'engrenage des institutions et que petit à petit tout le bras risque d'y passer, puis le corps entier, c'est nier l'évidence qui correspond à la réalité oposée. C'est-à-dire: nous sommes en train non pas de muer, non pas de changer, mais dans une certaine mesure, de changer l'image du Parlement lui-même. Car malgré tout, lorsque nous disons nous sommes les raprésentants de la nation et non pas les représentants des radicaux - c'est une chose qui avait été oublie - et ça marche! Alors je crois que nous allons de plus en plus devenir capables de cette action-là. Nous avons toujours dit que l'alternative socialiste autogestionnaire et donc nécessairement non violente demande beaucoup plus de science et non seulement de coscience, que toute autre position. C'est donc, disons, le socialisme d'un humanisme mûr, d'un humanité grandie, agrandie, anthropologiquement, même dans ses réflexes. Il est assez important que nous connaissions de façon très précise les instruments institutionnels. Pour av

oir des techniques alternatives, il faut en réalité les appliquer aux choses, sartriennes si tu veux, aux choses vraiment, et savoir les utiliser dans une signification oppose, dans un but opposé à celui pour lequel normalement elles sont utilisées. Et voilà, c'est tout."

Les députés radicaux n'ont pas du tout pris part aux travaux du congrès du Parti. On ne les a pas vus du tout, mis à part ton apparition éclair en fin de congrès pour faire le rapport du travail du groupe parlementaire radical à la suite duquel tu as dispartu aussi vite que tu étais apparu. Est-ce que tu peux expliquer aussi pour-quoi?

"D'abord, comme toujuors, non choses doivent être lues aussi d'une façon un peu originale. Est-ce que les parlementaires radicaux auraient été aussi présents au congrès qu'ils l'ont été en étant absents? Non, parce que cela a été le grand point d'interrogation, le scandale de toute la presse, c'est ce qui nous permet maintenant alors de faire comprendre une des caractéristques de notre mouvement. Nous étions nous absents, non pas parce qu'en désaccord, mais d'abord parce que l'accord de fond était à tel pont sûr qu'une nuovelle classe dirigeante doit s'occuper, doit naître du Parti, et nous pouvons le faire en toute confiance. Deuxièmement, au moment où nous sommes représentants de la nation, nous ne sommes plus raprésentants du Parti. Ça fait vieillot, mais c'est toujours bon. Je trouve que c'est du bon champagne, un bon cru, et ça maintien son bouquet, vu que justement de plus en plus en Italie, le parlementaire n'est un petit outil dans la machine d'un parti, et que doncil ne raprésente absolument plus ri

en dans les faits, certainement pas la nation. D'autre part, et ce qui est le plus important, c'est que nous ne voulons pas utiliser le pouvoir qui malgré tout, objectivement est lié au fait d'être des députés, donc l'expression des institutions, dans le procès de formation d'un volonté du mouvement alternatif. C'est-à-dire que nous avons voulu peser le moins possible dans un moment comme celui de nos congrès libertairès dans lesquels la formation de la volonté des camarades peut ressentir dans une certaine mesure, je ne dis pas le pouvoir, mais la puisance que dans cette société de communication de masse le député en tant que tel et le politique officiel arrivent à gagner. Mais, troisième chose, en réalité, nous n'avons pas été totalment absens, même pas physiquement, puisque comme tu l'as vu, quoique cependant lorsque les jeux étaient faits et à la fin du congrès, personnellement, j'ai parlé, et même assez longuement. On a communiqué un peu, on a distribué le pain de la connaissance de ce qu'est le Parleme

nt avec les camarades, c'est une sorte de communion justement à travers le pain, le pain de la connaissance je le répète, et je ne me suis pas passé de dire comme tu le sais très franchement et même très durement aux camarades ce que je pensais sur le parti à ce moment-là."

Etant donné la façon dont s'est déroulé le congrès, on voit très bien qu'à côté de l'action des parlementaires, il y a tout un travail qui se continue et qui reste dans la ligne de ce qu'à été le Partito Radicale jusqu'à présent. Est-ce que tu peux en tracer rapidement le grandes lignes?

"Tu sais, je ne connais

même pas (toi tu la connais peut-être) la motion finale qui a été approuvée. C'est une question de confiance si tu veux. Je sais aussi que les moments juridiques pour les libertaires n'ont pratiquement aucune valeur, ce n'est qu'un emblème, qu'un symbole. Je sais que les camarades assaieront immédiatament de réaliser un projet qui est presque fou, qui est d'une difficulté énorme, c'est celui des référendums populaires avec lesquels on s'attaque à pratiquement 50% de la législation de l'Etat, ce qui n'est pas peu! C'est l'historie d'un pays à laquelle on s'attaque quand on s'attaque à 50% de ses lois pour essayer de les abroger, de les abolir. Je doute quant à moi que nous sommes aussi forts pour réaliser ce but cette année. Et peut-être si ce n'est pas cette année, c'est trop tard. Néanmoins, disons que si ce but est réalisé (et justament très souvent nos buts sont fouts et on les réalise justement pour cela), peut-être que c'est encore une fois le visage du pays et de la politique officielle qui vont être é

branlés completemént. Quels sont ces référendums? C'est l'abrogation de toutes les lois violentes, les plus violentes, le code pénal, le code pénal militaire, les tribunaux militaires, les pouvoir discrétionnel de l'Etat et du magistrat face à l'individu, aux personnes, aux organisations mêmes. Ce sont des lois qui s'attachent aussi bien à la police d'ailleurs qu'aux différentes organisations, qu'aux problèmes des handicapés, aux problémes sexuels dans le mesure où il peuvent trouver un correspondant à l'intérieur des lois de l'Etat. Alors, voilà..."

L'abolition du Concordat entre l'Eglise et l'Etat...

"Le Concordat! Tu vois j'en oublie toujuors. Oui, le Concordat, parce que les rapports entre l'Eglise et l'Etat c'est très important. Mais si cela peut se réaliser, on peut dire vraiment que le Partito radicale dans ces quinze années avec la loi sur le divorce, la bataille sur l'avortement, les confrontations, ce qui concerne les moeurs, et bien d'autres choses, aura mué profondément le visage du pays à lui tout seul, beaucoup plus que tous les autres partis sans doute."

 
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