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Nouvelles Radicales - 2 febbraio 1985
PETITION CONTRE L'EXTERMINATION PAR LA FAIM
ADRESSEE AU PARLEMENT BELGE.

SOMMAIRE: Texte de la pétition élaborée par les radicaux belges, sur laquelle devront être rassemblées les signatures pour qu'elle puisse être transmise au Parlement de Belgique de façon à ce qu'il engage le Gouvernement à prendre les décisions nécessaires à "assurer, dans un délai de 18 mois, la survie d'au moins un million de vies menacées par la faim, la malnutrition et le sous-développement" dans les régions du Tiers Monde où l'on enregistre les plus hauts taux de mortalité. En particulier, la pétition demande que soit institué en Belgique, d'une manière analogue à ce qui a eu lieu en Italie, un Haut Commissaire pour les Interventions Extraordinaires doté de pouvoirs adéquats et suffisants pour la poursuite cet objectif, ainsi qu'un Fonds d'Interventions Extraordinaires doté d'un premier crédit de 30 milliards de francs belges, etc.

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LES CITOYENS SOUSSIGNES DEMANDENT AU PARLEMENT QUE SOIT DEBATTU ET VOTE LA PROPOSITION DE RESOLUTION CI-DESSOUS POUR QUE LE GOUVERNEMENT PRENNE LES MESURES EXTRAORDINAIRES NECESSAIRES AFIN QU'EN 18 MOIS SOIENT SAUVES DE L'EXTERMINATION PAR LA FAIM AU MOINS 1 MILLION D'ETRES HUMAINS, CONFORMEMENT A LA DEMANDE EXPRIMEE PAR LE MANIFESTE-APPEL DES PRIX NOBEL, LE PARLEMENT EUROPEEN, LES PLUS HAUTES AUTORITES SPIRITUELLES DU MONDE.

- Devant la situation dramatique dans laquelle se trouve aujourd'hui l'Afrique, et plus particulièrment le Sahel, où des peuples entiers sont menacés dans leur existence et dans leur intégrité, par la faim, la malnutrition et le sous-développement;

-Relevant qu'un tel état de fait est le résultat d'une dégradation progressive du tissu économique et social ainsi que des conditions climatiques et de l'environnement, plaçant ainsi les régions frappées dans un état où les aides classiques tant de "développement" que d'"urgence" ne sont pas en mesure de constituer un remède efficace et durable;

- Rappelant que le 24 juin 1981 près de 90 Prix-Nobel avaient lancé un Manifeste dénonçant l'absence de volonté politique de mettre fin dans les plus brefs délais à l'extermination par la faim, alors que le monde dispose des moyens et des ressources pour y faire face;

- Rappelant à cet égard que le Parlement avait fait siens les principes affirmés par les Nobel en votant à l'unanimité - et à trois reprises - des résolutions engageant le gouvernement à tout mettre en ouvre, afin d'assurer la survie des personnes menacées d'extermination dans les régions du monde où les taux de mortalité dus à ces causes sont les plus élevés;

- Soulignant que par la suite, un mouvement populaire et politique sans précédent avait amené la Belgique à créer un Fonds de Survie pour le Tiers monde doté d'un montant de 10 milliards de francs belges pour réaliser ces objectifs;

- Constatant que depuis lors la mise en oeuvre de cette loi n'a déterminé aucun renversement tangible de tendances, que les actions menées, celles projectées, la méthode adoptée ainsi que l'extrême modicité des fonds débloqués par le gouvernement relèvent de la politique de coopération ordinaire et par conséquent constituent un véritable détournement de la Loi;

- Soulignant dès lors que les grandes espérances suscitées par la Loi de Survie, dont le Roi lui-même s'est fait l'interprète, au plus haut niveau, au cours de son allocution à Rome devant le F.I.D.A. le 6 décembre 1983, se sont transformées en désespoir et en échec;

- Considérant que le 21 décembre 1984 la Chambre des Députés Italiens a approuvé un texte de loi prévoyant la nomination d'un Commissaire extraordinaire poour la réalisation de programmes intégrés et plurisectoriels, afin de garantir la survie du plus grand nombre possible de personnes menacées par la faim et le sous-développement dans une ou plusieurs régions caractérisées par un état d'urgenze endémique et par des taux de mortalité élevés et lui confiant la gestion d'un fonds d'un montant de plus de 60 milliards de francs belges à engager et à dépenser "en 18 mois".

LE PARLEMENT ENGAGE DES LORS LE GOUVERNEMENT:

1- à mettre en place les instruments d'intervention extraordinaire destinés à assures dans un délai de 18 mois la survie d'au mois 1 million de personnes menacées par la faim, la malnutrition et le sous-développement dans les régions du Tiers Monde où sont enregistrés les taux de mortalité les plus élevés. Les modalités d'intervention devront être définis par une loi;

2- à ce que les objectifs précités soient poursuivis au moyen d'un plan d'interventions intégrées et plurisectorielles, articulées sur la base de stratégies alimentaires, de plans et de mesures en matière d'hygiène et de santé, de programmes de mise en place des infrastructures et des services indispensables à la satisfaction des besoins vitaux, englobant ainsi les principes déjà enoncés mais non appliqués de la loi de Survie;

3- à ce que ces interventions constituent le fondement d'une nouvelle politique de coopération avec les pays en voie de développement, qui, tout en accordant la priorité à la réduction des taux de mortalité et à l'amélioration des conditions de vie, jettera les bases d'une participation effective des populations bénéficiaires à un processus de développement èconomique et social à moyen et long terme;

4- à instituer auprès du Conseil des Ministres un Haut-Commissariat aux interventions extraordinaires pour la lutte contre l'extermination par la faim, sous l'autorité d'un Haut-Commissaire chargé de la mise en oeuvre des programmes d'interventions intégrés, nommé par le Roi sur proposition du Premier ministre;

5- à ce que le Haut-Commissaire procède (sur base des critères préétablis):

a) au choix de la ou des régions où l'intervention doit être concentrée, parmi celles où le taux de mortalité est le plus élevé et où les populations sont les plus pauvres;

b) à l'élaboration, en collaboration avec les Ministères dont le concours s'avère indispensabile, avec les organisations internationales intergouvernementales et non-gouvernementales spécialisées, des premiers plans de faisabilité intégrés et plurisectoriels à caractère extraordinaire, visant à la réduction des taux de mortalité et destinés à assurer la survie des personnes menacées de famine, de sous-alimentation et de sous-développement, et à la mise en place des premières infrastructures et des services indispensable pour satisfaire les besoins vitaux, en mettant ainsi en oeuvre une politique de développement effectif des régions concernées par l'intervention;

6- à instituer un Fonds d'interventions extraordinaires pour la lutte contre l'extermination par la faim doté d'un premier crédit de 30 milliards de francs belges auxquels vient s'ajouter la totalité du solde restant des 10 milliards de francs belges alloués au fonds de Survie pour le Tiers Monde, de manière à ce qu'ils soient engagés et dépensés en 18 mois et mis à disposition du Haut-Commissaire pour la réalisation des programmes d'intervention intégrée et des objectifs précités.

 
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