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Avram Sever - 3 marzo 1992
ADIEU A L'ETAT-NATION
LES ETATS-UNIS D'EUROPE - DEMARAGE DIFFICILE

Roumanie et Europe

de Sever Avram

SOMMAIRE: Nous reproduisons ici la traduction d'un article de Sever Avram, éditorialiste à Zig-Zag, l'un des principaux hebdomadaires bucarestois, et membre du Parti radical.

(Zig-Zag - Bucarest, mars 1992)

Meme mis en danger, le reve des fédéralistes - tels Denis de Rougemont, Jan Patocka, Jean Monnet ou Salvador de Madoriega - tend à avoir son profil bien à lui. Un tas de problèmes restent en suspens ou marqués par une certaine ambiguité prévoyante.

L'age des Etats-Nation a sombré maintenant, une fois pour toutes. Renan l'anticipait dès 1892: "Les Nations ne sont pas quelque chose d'éternel. Elles ont un début et elles finiront un jour. C'est la confédération européenne qui, probablement, va les remplacer."

Il y a peu de temps, Etienne Tassin ne faisait que prolonger cetteidée, lorsqu'il considérait que l'avenir n'appartient pas aux communautés de type traditionnel, mais aux communautés électives, ou l'homme manifeste sa liberté, ou il peut adhérer librement, en dehors des contraintes de résidence (voir son essai "L'Europe, une communauté politique ?", Esprit, 11/1991, page 73). En fait, dans la vision des fédéralistes authentiques, les repères distinctifs de l'appartenance nationale sont loin d'etre supprimés; ils ne font que consolider une sorte de ciment culturel, capable de conférer aux Européens la volonté de "se penser eux-memes ensemble."

Entre l'aspiration spirituelle et la communauté politique le chemin est long. Cette communaute devrait se fonder non sur une communauté de volonté, mais, tout au contraire, sur une complementarité de volontés hétérogènes, impossibles à généraliser. On a donc à faire à l'institution d'un espace public, politiquement réglementé, ou les diverses initiatives politiques se confrontent directement. Pour le moment, les experts et les politologues ne peuvent prévoir une autre alternative que l'élaboration d'une concitoyeneté européenne qui soit capable de démarquer la citoyeneté de la nationalité. De cette manière, la participation à la vie des institutions publiques, l'esprit civique, la (re)naissance de la societé civile pourrait prévaloir sur le critère si restrictif de la nationalité. L'option politique pourrait dissoudre l'arbitraire de la naissance ou d'une identité héritée toute faite. A la place d'une "Amicale des Misantropes", comme la nommait de Rougemont, on se trouverait devant une "communauté des ouvert

ures".

De toute facon, la lutte pour une Europe unie ne peut commencer que par une lutte au sein de chaque nation. Il est de plus en plus clair que l'Europe des Patries - telle qu'elle apparait chez De Gaulle - n'est plus compatible avec le nouveau concept de communauté politique expérimentée par les Douze.

Une inertie pas du tout innocente

Après Maastricht, on commence déja à parler des Etats-Unis d'Europe. Dans ce contexte, les déclarations de principe des hommes politiques ne seront plus suffisantes. Meme l'insularité de la Grande-Bretagne semble provisoire.

Malheureusement, la plupart de nos politiciens continuent à se complaire dans un climat soit de non-sincerité, soit d'ignorance des concepts fondamentaux, rattachés au fédéralisme européen. C'est la preuve que la majorité des hommes politiques n'ont rien assimilé de leurs déplacements à Bruxelles ou à Strasbourg.

Les longues discussions du Parlement sur le caractère d'Etat national unitaire de la Roumanie et des acceptions du séparatisme en sont la preuve. C'est en apparence seulement qu'il est surprenant que le destin actuel de la Yougoslavie ne les ait pas aidés à s'éclaircir vraiment. Que du contraire la plupart d'entre eux ont tendance à comparer la situation de la Roumanie avec celle de l'ancienne fédération titiste. C'est vrai que l'Est et tout particulièrement les Balkans se trouvent de nouveau menacé par le poison du nationalisme explosif. L'expression d'une position claire de la part des partis de l'opposition authentique vis-a-vis des véritables exigences de l'intégration européenne et du cours fédéraliste détermine par celle-ci n'en est que d'autant plus nécessaire.

Il faut prononcer le mot fédéralisme et ses implications doivent etre analysées par tous ceux qui se considèrent concernés par le sort de la Roumanie. L'obtusité, le discours viscéral ou pathétique, la complexité du contexte international actuel ne sont pas en mesure d'excuser les réflexes autarciques de plusieurs dignitaires, politiciens improvisés ou journalistes. L'aspiration à l'Europe unie ne représente pas le luxe ou le caprice réthorique de quelques-uns, mais l'unique alternative pour dépasser une crise dont les conséquences seraient autrement impossibles à prévoir.

 
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