Bruxelles, le 3 novembre 1999
DEBAT SUR LE RAPPORT GHARTON SUR LA COOPERATION SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE AVEC LA CHINE INTERVENTION D'OLIVIER DUPUIS
Dupuis (NI). Monsieur le Président, je voudrais inviter les collègues à réfléchir sur la démocratisation en Chine. Il me semble que tout ce à quoi on a assisté au cours de ces derniers mois démontre le contraire : la multiplication des arrestations de dissidents, la persécution de la soi-disant secte Fa-Lung-Dung, etc. On peut évidemment concevoir une relation stratégique avec un pays non démocratique, avec un pays dictatorial. Il y a ici beaucoup d'amis fidèles du régime communiste, à commencer par M. Gahrton, qui ne cesse de nous inviter à renouer et à renforcer nos liens avec la République populaire de Chine. Il y a, Madame Plooij-van Gorsel, un autre pays qui compte un milliard d'habitants, et qui est la plus grande démocratie de la terre, l'Inde, et ce pays-là on l'oublie toujours et on ne fait rien de stratégique. Alors que c'est une démocratie, on préfère parler avec les dictateurs. Je le regrette, d'autant plus que ce rapport, et en particulier l'avis de la commission des affaires étrangères, des dr
oits de l'homme, de la sécurité commune et de la politique de défense, est particulièrement hypocrite. Nous disons textuellement dans ce rapport qu'il y a au moins quatre personnes qui sont incarcérées pour des raisons scientifiques, contrairement à ce que nous a dit M. Brok, président de la commission des affaires étrangères, des droits de l'homme, de la sécurité commune et de la politique de défense. On les cite dans cet avis et nous ne demandons même pas la libération de ces quatre personnes. Je trouve que c'est une hypocrisie incroyable. Alors, continuons, fermons les yeux sur l'Inde. Continuons sur la Chine. Et vous verrez que la démocratisation en Chine ne mène nulle part. Les communistes ne connaissent que le langage de la force, et dans ce casci on n'a aucune force.