CRIMES LIES A LA PEDOPHILIE : LE PARLEMENT EUROPEEN DEMANDE LA CREATION D'UNE COMMISSION D'ENQUETEBruxelles, le 30 mars 2000. Le PE a approuvé à une large majorité ce matin le Rapport Klamt sur la lutte contre le tourisme sexuel impliquant des enfants. Le PE, outre l'approche du problème concernant les abus sexuels sur des mineurs dans des pays tiers, se déclare notamment "extrêmement préoccupé par le fait que, dans l'Union européenne et dans les pays candidats, les procès sanctionnant les formes de pédophilie les plus extrêmes, conduisant à des meurtres d'enfants, progressent avec une extrême lenteur et sont émaillés de temps d'arrêt inquiétants, de transferts inexplicables de magistrat et de policiers, d'actions de dénigrement à l'égard des témoins, d'intimidations et d'actions de dévoiement des enquêtes, du silence ou de la diffusion tendancieuse de la part des médias."
Il considère en outre "qu'une telle situation empêche de faire la clarté sur l'ensemble du phénomène et sur l'identité et la responsabilité des personnes impliquées et de condamner les personnes accusées d'abus et d'assassinats d'un grand nombre d'enfants".
Le rapport demande la création "d'une commission d'enquête visant à contrôler le déroulement des procès portant sur les crimes liés à une pédophilie active et violente" et "invite les Etats membres et la Commission à vérifier si les crimes liés à la pédophilie perpétrés dans l'UE et dans les pays candidats et les suites qui y sont apportées par la justice ne préfigurent pas une violation grave et persistante des droits fondamenteaux tels qu'ils sont définis aux articles 6 et 7 du Traité et, si tel est le cas, à activer les procédures prévues par ces articles".
Déclaration d'Olivier Dupuis, secrétaire du Parti Radical Transnational et député européen de la Liste Emma Bonino:
"Le rapport de Madame Klamt est un excellent rapport qui, tout en réussissant à éviter les écueils d'un moralisme sexophobe, affronte une question extrêmement grave et trop souvent encore tabou, en faisant des propositions concrètes non seulement en ce qui concerne les violations extrêmement graves des droits fondamentaux et contre l'Etat de Droit qui ont lieu dans des pays tiers, plus ou moins lointains, mais aussi au coeur même de pays membres de l'Union. Une seule ombre au tableau, le vote contre l'institution de la Commission d'enquête des groupes socialiste et libéral, heureusement contredit par de notables exceptions."
Parti Radical
Tél 0032 2 230 41 21
Fax 0032 2 230 36 70
www.radicalparty.org
1