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Partito Radicale Centro Radicale - 29 agosto 1995
Tibet: histoire de Nawang YANGDON

Des histoires ordinaires...

Interview à Nawang YANGDON (religieuse, âgée de 24 ans).

par Pietro Verni

Je n'ai jamais reçu d'enseignement scolaire. J'étais originaire d'un village appelé Toelungma. Je voulais me faire religieuse et étudier dans un monastère, mais je n'ai pas obtenu l'autorisation des autorités chinoises. Par la suite, je me suis faite religieuse, et j'ai passé quelques temps à Lhassa. Ce que je voyais partout me rendait triste. Il n'y avait pas de liberté de religion, l'armée chinoise était partout. Les Tibétains souffraient partout, chaque jour. Je me prosternais trois fois par jour devant le Tsuklagkhang et criais des slogans tels que "Longue vie à Sa Sainteté le Dalaï Lama", "Tibet Libre". J'étais toute seule.

La police m'a vite arrêtée, m'a lié les mains dans le dos et m'a battue sans pitié. On m'a fermé la bouche au point de m'étouffer, disant que ma bouche avait crié des mots interdits. J'ai été accusée d'être une séparatiste. Ensuite j'ai été conduite dans une grande pièce. J'avais mal à chaque partie du corps et la douleur aux jambes était telle que je ne pouvais même pas me lever pour marcher. Ce sont donc deux geôlières chinoises qui m'ont traînée. C'est alors qu'on m'a donné une photo de Mao Tse Toung, me disant: "Mao est très gentil envers toi, regarde sa photo et apprends de ce grand homme". Comme je détournais la tête de l'autre côté, ils ont commencé à me frapper. Je n'étais pas particulièrement effrayée de recevoir ces coups, parce que quand j'avais commencé à crier 'Tibet libre' je m'attendais à être traitée de façon violente par la police chinoise; mais le moment où j'ai éprouvé le plus grand chagrin et où j'ai été le plus blessée, c'est quand on a accusé Sa Sainteté le Dalaï Lama d'être séparatiste

et on a utilisé à son égard d'autres expressions méprisantes.

Les Chinois affirment toujours que les Tibétains jouissent de la liberté de religion, mais ce n'est pas vrai. Leur principale propagande est: la sauvegarde de la religion signifie la révolte séparatiste. Ils accusaient des gens comme moi de soutenir des actions séparatistes. Personnellement, je n'ai jamais accompli d'actions séparatistes, mais le Tibet était un pays indépendant: c'est ce que je crois, et je m'en tiens à la vérité. Le Tibet a une culture à lui, différente de la culture chinoise. Si les images de notre plus important Maître Spirituel ne peuvent pas être exposées et honorées dans nos temples, quel genre de liberté religieuse avons-nous?

Durant ma réclusion d'autres religieuses et laïques ont fait l'objet de tortures pareilles. Suite aux tortures je suis tombée dans le coma. Quand mes parents l'ont su, ils ont tout de suite demandé ma libération pour des raisons de santé et ils ont même réussi à corrompre certains fonctionnaires chinois: c'est la raison pour laquelle j'ai racheté ma liberté. Même si, d'un point de vue physique, je suis une personne libre, je n'ai ni liberté d'instruction, ni liberté religieuse, et ainsi de suite. Mes parents continuaient à avoir peur pour moi. C'est alors que j'ai décidé de m'échapper sans rien dire ni à mes parents ni à ma famille, le 24ième jour du 9ième mois de l'année tibétaine 1993. Au cours du voyage j'ai subi de grandes souffrances. Mais lorsque à Dharamsala j'ai vu le Dalaï Lama, j'ai oublié toutes les difficultés que j'avais affrontées, et j'étais très heureuse de pouvoir finalement recevoir une instruction religieuse sous Sa bénédiction.

 
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