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Conferenza Tibet
Partito Radicale Centro Radicale - 22 novembre 1995
LA TIBETAN DEVELOPMENT FOUNDATION, asbl

28/4, drève de Nivelles - 1150 BRUXELLES

Nº d'identification: 10392/80

TDF a été fondée en 1980. Ses objectifs sont d'aider les réfugiés tibétains victimes de l'invasion chinoise, et de protéger et faire connaître leur culture menacée. Elle publie un bulletin d'information asppelé 'Tashi Delek' ('Bonjour' en tibétain). TDF étant une petite association, elle a décidé de concentrer son effort sur un seul camp de réfugiés: Jampaling, au Népal, à 23 km. de Pokhara et à 160 km. de la capitale Kathmandou.

Jampaling, 673 âmes, regroupe principalement des familles de Khampas et quelques familles de la tribu des Nomades (il existe entre les deux tribus un lien de solidarité traditionnel). Les Khampas avaient déjà dans l'ancien Tibet la réputation d'être de sacrés gaillards qui, non contents d'élever leurs troupeaux, arrondissaient volontiers leurs fins de mois en dépouillant sans scrupules les caravanes et les voyageurs isolés. Ils ne tuaient évidemment pas leurs victimes - après tout, ils étaient bouddhistes - mais ils les assommaient gentîment, et la température des hauts plateaux faisait souvent le reste. La description que Heinrich Harrer donne des Khampas dans 'Sept années au Tibet' a de quoi faire claquer des dents le lecteur sensible!

Quant aux Nomades, ils possédaient, pour garder leurs troupeaux, des chiens particulièrement féroces, dont la présence vigilante explique leur tradition de bonne entente avec les Khampas...

L'invasion du Tibet révéla au monde le courage et des Khampas et leur amour pour le Tibet.Au moment où le Tibet a été occupé par la Chine en 1959, les Khampas - hommes et femmes - ont pris le maquis et harcelé les troupes chinoises pour couvrir la fuite de leur chef politique et spirituel, le Dalaï Lama, qui partait se réfugier en Inde. Avec un bravoure extraordinaire, ces guerrilleros indomptables ont, avec l'aide de la CIA, mené la vie dure aux Chinois jusqu'en 1974. Après le fameux voyage de Nixon en Chine, négocié par un certain George Bush, la CIA abandonna soudain les Khampas, et ceux-ci furent alors contraints de se replier au Mustang et de rendre leurs armes aux autorités népalaises. Quelque 400 Khampas, qui ne pouvaient se résoudre à cesser la lutte pour leur pays, furent attirés dans une embuscade et massacrés. Le souvenir de cette tragédie est encore vivace.

Les Khampas, ayant tout perdu, arrivèrent ainsi au Népal, un des pays les plus pauvres du monde. Ils furent d'abord regroupés dans les camps tibétains du Mustang, et certains furent ensuite expédiés vers l'intérieur. Vers la fin des années soixante-dix, le gouvernement népalais leur attribua un terrain au milieu de rien. Ainsi naquit un camp sur bout de roche inhospitalière et pelée au bord d'un torrent tumultueux, avec pour seule voie d'accès un étroit pont suspendu, dont la traversée exige une absence totale de vertige et un pied parfaitement marin.

TDF était déjà active dans la région de Pokhara depuis quelques mois lorsque, fin 1980, elle fut invitée à s'occuper du camp de Jampaling par la Snow Lion Foundation, organisation tibétaine responsable des réfugiés sous l'autorité de l'infatigable Jetsun Pema, soeur du Dalaï Lama.

A cette époque, les Tibétains étaient oubliés par le monde entier, qui ne voulait surout rien savoir de leur tragédie. C'était la grande vogue du maoïsme.

TDF prit donc en charge ces réfugiés désespérés, en haillons, sous-alimentés et totalement démunis. Les hommes, épuisés par 15 ans de lutte armée, n'étaient plus que des vieillards. Pire: ils ne connaissaient aucun métier. Beaucoup avaient perdu toute leur famille et s'étaient remariés dans les camps du Mustang avec de jeunes Tibétaines. Celles-ci avaient déjà reçu une certaine éducation dans les camps. C'étaient donc les femmes qui faisaient vivre le village en fabriquant des tapis dans un petit atelier très primitif, où elles emmenaient évidemment leurs bébés. Quant aux redoutables et fiers Khampas, ils en étaient réduits à filer la laine!

Pour parer au plus pressé, TDF a d'abord construit une garderie d'enfants et une citerne d'eau potable, pour Jamapaling et Hiletar, village népalais voisin tout aussi misérable. Dans le même temps, elle s'attelait à la construction d'une école. Opération interminable par manque de fonds: avant le Prix Nobel du Dalaï Lama, en 1989, rares étaient ceux qui voulaient bien s'intéresser aux réfugiés Tibétains!

Toute l'économie de Jampaling et de Hiletar tourne aujourd'hui sur la fabrication des tapis tibétains, vendus aux touristes ou exportés. Les adultes, mais aussi nombre d'enfants, passent entre 10 et 13 heures par jour à l'atelier Le travail est très dur, mais c'est une question de survie. Grâce à leur labeur acharné, Jampaling a pu atteindre le niveau de subsistance. On est loin de l'abondance, mais depuis deux ans, les Jampalingiens versent -fierté et solidarité obligent - une modeste participation au financement des projets.

Outre la construction, TDF couvre le budget de fonctionnement de l'école: salaires, matériel pédagogique, cahiers, uniformes, etc.. Sans compter que pour retenir les instituteurs dans ce coin de terre perdu, TDF leur a construit des logements, car ils en étaient réduits à loger chez l'habitant, dans des huttes surpeuplées.

Avec seulement une petite cinquantaine de parrains, TDF parvient à envoyer 232 enfants à l'école. Il en reste toutefois encore beaucoup qui attendent un parrainage!

L'école offre un programme très dense: le tibétain, langue maternelle; le népali, langue du pays d'accueil; le sanskrit, langue des textes sacrés; l'anglais, outil de communication universel; les mathématiques; les sciences; l'hygiène élémentaire; les danses et le théâtre tibétains traditionnels; la religion lamaïque, les sports. Les équipes sportives et la troupe de danse jouissent d'une grande réputation dans la région.

Personne ne paraît traumatisé par l'abondance des matières, au contraire: les enfants rêvaient d'une petite bibliothèque et d'un petit laboratoire pour en faire encore plus. En 1993, TDF a édifié les bâtimets, et en 1994, un don de l'asbl Femmes d'Europe, présidée par Mme Delors, a permis d'acheter le matériel de laboratoire. La bibliothèque n'est pas encore meublée et n'a qu'une bonne centaine de livres et une petite armoire: TDF espère réunir les fonds grâce aux dons cette année.

Les villageois sont convaincus que l'école offrira à leurs enfants la chance d'une vie meilleure.

Malgré l'inflation vertigineuse qui sévit au Népal, TDF entendait achever son école d'ici à 1992 en la portant au niveau 10, celui du certificat d'études secondaires. Manque de chance: le Népal a décidé récemment de remonter le cycle secondaire de 2 niveaux, de 10 (1er certificat) à 12 (2e certificat)! Cette décision et sans doute aussi l'afflux de nouveaux réfugiés ont amené les autorités tibétaines à revoir leur stratégie. Une nouvelle école tibétaine a été construite à Pokhara pour desservir la demi-douzaine de camps de la région. Jampaling s'arrêtera donc à la classe 7, et les enfants finiront leurs études à Pokhara ou à Gokarna (près de Kathmandou), selon les disponibilités. Cette décision résout peut-être le problème de la construction, mais elle pose du même coup celui de l'avenir immédiat des élèves de la classe 7. Il faudra songer aux frais d'incription, de déplacement et d'études des enfants qui se rendront dans une autre école, laquelle n'est pas gratuite. TDF est résolue à donner malgré tout les

meilleures chances à tous les petits Tibétains de Jampaling, même aux plus démunis.

Pour l'avenir, TDF espère monter un programme de santé pour le village, supervisé par un médecin allopathe tibétain; elle cherche à obtenir une subvention de l'Etat belge, La procédure est longue.

Côté école, TDF a recommandé aux partenaires tibétains du Népal d'étudier (enfin) une programme de formation artisanale pour les enfants arrîetant leurs études à la classe 10 (premier certificat) ou avant. Aux dernières nouvelles, la réflexion a démarré, et il n'est donc pas exclu que TDF soit amenée à créer un atelier d'ici à quelques mois.

TDF recueille aussi des fonds pour la garderie d'enfants, qui manque totalement de jouets, éducatifs ou autres.

Si vous voulez aider TDF, vous pouvez le faire:

- en faisant un don;

- en parrainant un enfant à raison de 800 FB par mois.

- en parrainant un enfant et en participant au financement de l'école: 1000 FB par mois;

- en devenant donateur annuel en versant un montant de votre choix.

Compte en banque: 210-0093113-45

TDF bénéficie de l'immunité fiscale. Tous les dons sont reçus avec gratitude.

Parrainages: TDF vous enverra un dossier après la réception de l'engagement de parrainage, une fois le premier versement reçu.

Le secrétaire se fera un plaisir de vous fournir tous les renseignements utiles. Il existe des diapos et un film tourné au camp. Si TDF a suffisamment de demandes, elle peut organiser une projection.

 
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