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Conferenza Tibet
Partito Radicale Centro Radicale - 15 ottobre 1996
Chine/dissidence

LE RECIT DISSONANT D'UN DISSIDENT CHINOIS

par Francis Deron

Le Monde, mardi 15 octobre 1996

L'ancien prisonnier politique Ren Wanding, libéré voilà quelques mois, vient de déclarer au Monde qu'il a perçu une amélioration du traitement réservé aux dissidents lors de son séjour en prison. Le progrès n'est pas négligeable. Par rapport à la première fois [dans les années 80], la différence est considérable , estime-t-il. Ce témoignage n'invalide pas les accusations des dissidents détenus qui font état de mauvais traitements en prison. Il ne diminue pas non plus la portée de l'arbitraire dans la logique répressive qu'illustre l'enfermement pour trois ans du critique littéraire Liu Xiaobo. Mais il relativise les récits de certains rescapés des camps de travail, à tout le moins dans le cas d'une figure connue à l'étranger, et cela même au moment où un autre dissident célèbre, Wang Xizhe, est passé clandestinement à Hongkong. Lors du premier séjour de Ren Wanding en camp, le système pénitentiaire chinois était entièrement organisé autour de la volonté de briser l'individu. Cette fois, M. Ren, ré-emprisonn

é le 10 juin 1989 pour activités contre-révolutionnaires liées au soulèvement pacifique de Tiananmen, et libéré le 9 juin au terme exact de sa peine, a observé une volonté certaine de lui réserver un sort particulier. Toutes les semaines, on nous apportait le menu des repas des jours à venir Nous avions un poisson et une ration de viande par semaine. Le droit à l'exercice physique a toujours été garanti. J'étais dans une cellule avec trois 'droit communs mais ils n'ont jamais paru être utilisés contre moi. Comment expliquer cette différence de traitement avec le prisonnier politique chinois le plus connu, Wei Jingsheng, dont les proches affirment que ses codétenus sont utilisés par l'administration pour lui rendre la vie encore plus difficile? je ne crois pas qu'il y ait encore une politique décidée au sommet du gouvernement pour maltraiter les prisonniers, nous indique Ren Wanding [qui est encore sous le coup d'une interdiction de prendre la parole publiquement]. Il y a des gardiens qui se comportent en p

etits rois, mais le fait nouveau, c'est que je pouvais me battre. J'ai demandé de quoi écrire et mes plaintes remontaient jusqu'à l'administration pénitentiaire, qui semonçait le coupable. Le gouvernement a en effet adopté des règlements interdisant les atteintes à la dignité humaine envers les prisonniers. Cela n'empêche pas de nombreuses violations de ces règles, selon les organisations étrangères de défense des droits de l'homme. La famille d'un autre prisonnier, Chen Ziming, fait ainsi état d'un manque de soins médicaux inquiétant. M. Ren n'y voit pas la trace d'une politique délibérée du pouvoir, mais plutôt une négligence routinière. Il y a une propension à considérer qu'un prisonnier atteint d'une maladie grave est plutôt sujet à une maladie légère, et que le prisonnier atteint d'une maladie légère n'est pas réellement malade , explique-t-il. Les détenus politiques, enfin, sont autorisés à lire. je recevais le Quotidien de Pékin [journal officiel]. tous les jours. je pouvais lire des livres.J'ai pu

me mettre à peindre. On me donnait des ampoules plus fortes que celles des cellules pour prisonniers de droit commun. J'avais même une table et une chaise! Une table, c'était impensable autrefois. La table, c'est le début d'un progrès sérieux..

 
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