PEKIN REMERCIE LA FRANCE POUR SON SOUTIEN SUR LES DROITS DE L'HOMME
Le Monde, 30-31 mars 1997
PÉKIN. Reçu jeudi 27 mars à l'Elysée, le président du Parlement chinois, Qiao Shi, a remercié la France pour la position qu'elle a prise sur la question des droits de l'homme en Chine. De fait, la France a décidé de ne pas coparrainer (à l'ONU] le projet de résolution sur la situation des droits de l'homme en Chine [car] il y a eu des progrès sur trois points, a déclaré vendredi le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Jacques Rummelhardt. Il a indiqué que les dirigeants chinois avaient annoncé leur disponibilité à adhérer aux deux pactes de l'ONU de 1966 relatifs aux droits de l'Homme, que les relations ont été rétablies entre la Chine et la Croix-Rouge internationale, enfin, que le haut-commissaire pour les droits de l'homme et le rapporteur sur les droits de l'homme viennent d'être invités à Pékin. La soeur du dissident chinois Wei Jingsheng a critiqué la position de la France. C'est très triste [de la part d'] un pays qui a défendu la démocratie pendant des années, a dit Mme Wei Shanshan. Un
e résolution critiquant Pékin est proposée par l'Union européenne à la Commission des droits de l'homme de l'ONU chaque année depuis les événements de la place Tianamnen en 1989. Cette année cependant, l'Union européenne est divisée sur le bien-fondé d'une telle résolution, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne partageant la position française. - (AFP, Reuter.)