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Partito Radicale Centro Radicale - 6 ottobre 1997
LIBERTÉ POUR LE TIBET/DÉMOCRATIE POUR LA CHINE-FAX ! - N.65

< LIBERTÉ POUR LE TIBET/DÉMOCRATIE POUR LA CHINE-FAX ! - N.65 >

Bulletin d'information sur les campagnes du Parti Radical Transnational pour la liberté du Tibet et pour la démocratie en Chine.

"I truly believe that individuals can make a difference in society. Since periods of great change such as the present one come so rarely in human history, it is up to each of us to make the best use of our time to help create a happier world".

Tenzin GYATSO, XIVe Dalaï Lama, 1992

Numéro 65 du 30 Septembre 1997

Rédaction: Tiziana Falletti

Tél. +32-2-2304121 - Fax +32-2-2303670

mailto:T.Falletti@agora.stm.it

http://www.agora.stm.it/pr

telnet:Agora.stm.it

Distribution: Alberto Novi

Rue Belliard 89 - Rem 508, 1047 Bruxelles (B)

Tél. +32-2-2304121 - Fax +32-2-2303670

Ce bulletin est publié en anglais, français, espagnol, italien, hongrois, croate et roumain.

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EDITORIAL

Lentement, le débat sur le Satyagraha est en train de prendre consistance. Les questions fondamentales émergent une à une. Par ailleurs, avec la décision du Professeur Samdhong Rinpoché et de l'Association de New Delhi "Akihl Bharat Rachnatmak Samaj" de commencer dès maintenant "leur" Satyagraha, ce débat acquiert une importance nouvelle. Je dis "leur" Satyagraha avant tout parce que c'est cette expression qu'ils ont utilisée. Mais également - et malheureusement - parce qu'en dépit d'efforts répétés, parmi lesquels l'invitation à discuter et à raisonner ensemble sur le contenu, les formes d'organisation et l'échéancier d'un mouvement nonviolent qui devrait être sans précédent dans l'histoire, à travers, entre autres choses, la participation à ce débat, nous n'avons eu comme réponse que le silence. Sur ce point, également par profond respect pour ceux qui ont choisi de mener cette bataille de cette manière, nous devons dire avec clarté que nous ne pouvons y participer. Parce que nous sommes profondément conva

incus que, dans le contexte international actuel, le premier front de cette bataille ne peut être -aujourd'hui- que l'ensemble des pays démocratiques et les institutions internationales. Parce qu'il nous semble qu'aujourd'hui plus que jamais, nous devons associer étroitement l'objectif "Liberté pour le Tibet" à l'objectif "Démocratie pour la Chine". Parce que nous avons une vision, une conception, et surtout une pratique profondément laïque de la nonviolence.

En souhaitant tout le succès possible à ceux qui ont fait un choix différent du nôtre, j'invite tout un chacun, Tibétain et non-Tibétain, à faire le point, à tenter de comprendre s'il a vraiment fait tout le nécessaire pour saisir les raisons des uns et des autres et pour communiquer ses propres convictions. Je saisis l'occasion pour renouveller l'invitation à le faire ici, pour donner un nouvel élan à ce débat et renforcer la réflexion de tous, afin que l'on puisse passer le plus rapidement possible à une transcription opérationelle de nos espoirs communs.

Olivier DUPUIS

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PE/Mongolie méridionale (intérieure)

LE PARLEMENT EUROPEEN APPROUVE A UNE LARGE MAJORITE UNE RESOLUTION SUR LA SITUATION DES DROITS DE L'HOMME EN MONGOLIE INTERIEURE OCCUPEE PAR LA REPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE

Le Parlement européen a approuvé jeudi 18 septembre 1997, sur initiative du groupe radical et avec l'appui des groupes PPE, libéral, UPE et Vert (les groupes Socialiste et Communiste ont voté contre), une résolution qui condamne les graves violations des Droits de l'Homme, par la République Populaire de Chine, en Mongolie intérieure, territoire que la République Populaire de Chine occupe depuis 1947.

Déclaration d'Olivier Dupuis, député européen et secrétaire du Parti radical transnational:

"Alors que les conclusions du congrès du Parti communiste chinois apparaissent pour le moins décevantes, l'adoption hier par le PE d'une résolution très précise sur la situation tragique en Mongolie intérieure, constitue non seulement un fait sans précédent dans les annales parlementaires des pays démocratiques mais complète également, à quelques mois de l'approvation par le PE du rapport Mc-Millan-Scott sur la politique à long terme de l'Union à l'égard de la République Populaire de Chine, la définition d'un cadre cohérent pour une politique de l'Union à l'égard de la RPC fondée sur le respect des principes démocratiques et le développement de l'Etat de Droit.

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PE/Mongolie méridionale (intérieure):

résolution

Résolution sur la situation en Mongolie intérieure et sur la condamnation de M. Hada, fondateur de la "Southern Mongolian Democracy Alliance"

B4-0750/97

Le Parlement européen,

- vu ses résolutions antérieures sur les violations des droits de l'homme en république populaire de Chine et dans les territoires annexés;

A. considérant que la république populaire de Chine a poursuivi, depuis l'occupation en 1947 jusqu'à nos jours, sa politique de répression à l'égard de la population de Mongolie intérieure et que ces 50 années d'administration chinoise ont vu la disparition de plus de 150.000 Mongols et l'emprisonnement de quelques 800.000 d'entre eux;

B. considérant l'arrestation sous l'inculpation de séparatisme, la condamnation à 15 ans de prison et la privation des droits politiques pour une durée de 4 ans, de M. Hada, fondateur de la "Southern Mongolian Democracy Alliance" (SMDA);

C. considérant en outre les événements qui se sont produits récemment à Hohhot, capitale de la Mongolie intérieure, qui ont entraîné l'arrestation de nombreux militants de la SMDA engagés dans des initiatives de défense du patrimoine culturel et linguistique mongol;

D. dénonçant le recours constant aux transferts de population en Mongolie intérieure visant à bouleverser la composition ethnique de cette région, qui a vu l'installation de plus de 20 millions de Chinois et par là la réduction de la population autochtone à une minorité insignifiante (3.6 millions de Mongols selon des estimations de 1992);

E. dénonçant l'utilisation par les autorités chinoises de la stérilisation et de l'avortement forcé comme pratiques de maîtrise de la démographie;

F. constatant qu'en Mongolie intérieure des monastères bouddhistes continuent à être détruits et que l'intégrité culturelle, religieuse et linguistique du peuple mongol est l'objet d'attaques incessantes;

G. considérant par conséquent la nécessité d'une discussion ouverte et continue entre l'Union européenne et la république populaire de Chine, en particulier sur les questions extrêmement importantes du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales;

H. considérant que l'Union européenne a le devoir d'intervenir avec tous les moyens à sa disposition pour s'opposer à toute politique portant atteinte à l'intégrité de populations ou de parties de celles-ci, ou visant à supprimer leur culture ou leur aspiration à l'autonomie;

I. vivement préoccupé par l'instabilité croissante au Tibet et au Turkestan oriental (Xinjiang), régions occupées par la république populaire de Chine, et par les conséquences que cela peut entraîner dans les régions voisines;

1. condamne la politique de la république populaire de Chine qui tend à supprimer la culture, la religion et la langue de la population de Mongolie intérieure et à étouffer toute aspiration légitime à l'autonomie du peuple mongol;

2. demande au gouvernement chinois d'entamer un dialogue politique avec l'opposition mongole pour arriver à une solution négociée et pacifique de cette question;

3. demande au gouvernement chinois de relâcher tous les prisonniers condamnés pour des délits qui ne correspondent pas aux normes et aux traités internationaux en la matière;

4. demande au gouvernement chinois de rouvrir immédiatement le procès contre le fondateur de la SMDA, M. Hada, et les autres activistes arrêtés de la SMDA, en présence d'observateurs internationaux;

5. demande au gouvernement chinois de permettre aux journalistes et aux observateurs internationaux d'entrer librement en Mongolie intérieure;

6. condamne le recours par les autorités chinoises à une différenciation de traitement économique et politique à l'encontre des populations occupées de Mongolie intérieure, du Turkestan oriental et du Tibet et des autres minorités ethniques;

7. demande à la Commission d'introduire dans les accords de coopération avec la Chine une clause contre la discrimination ethnique et politique et de concevoir des organes adéquats de surveillance de cette clause;

8. invite la Commission et le Conseil à exercer des pressions sur les autorités de la république populaire de Chine afin qu'elles garantissent le respect des droits de l'homme et des droits fondamentaux tant sur le territoire chinois qu'en Mongolie intérieure, au Tibet et au Turkestan oriental;

9.charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, aux parlements des États membres, au gouvernement de la république populaire de Chine, aux représentants de l'opposition mongole en exil, aux représentants de l'opposition du Turkestan oriental en exil et au gouvernement tibétain en exil.

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DEBAT SUR LE SATYAGRAHA MONDIAL POUR LA LIBERTE DU TIBET

SATYAGRAHA: UNE FOLLIE QU'IL FAUT SEULEMENT VERIFIER (10)

d'Angiolo Bandinelli (*)

Lorsque le jeune Gandhi est arrivé à Londres afin d'étudier la civilisation européenne, sa culture, sa politique, ses lois, il rencontra des gens qui étudiaient en profondeur le monde oriental et plus particulièrement le monde indien, sa langue, sa culture, ses religions et traditions, y compris la nonviolence. Mieux encore: ces spécialistes du lointain Orient faisaient partie intégrante du vaste mouvement culturel et politique auquel nous devons un projet de socialisme libéral, humaniste, pragmatique et non-idéologique, dont nous pouvons aujourd'hui, après la chute du "socialisme réel", apprécier l'importance et la richesse en termes d'idéaux. En Europe, Gandhi a connu Thoreau et Ruskin et il est entré en contact avec Tolstoï. Les deux cultures ont fusionné en lui de manière active, pas simplement spéculative, démystifiant complètement le pessimisme de Kipling ("West is West, East is East, and they will never meet"). Cette rencontre a donné à Gandhi la possibilité de déployer, de manière crédible et accepta

ble pour l'Occident, son mouvement pour l'indépendance de l'Inde. Mais celui-ci a reçu de l'Occident sa dimension politique.

Actuellement, la diaspora du bouddhisme tibétain consécutive à l'occupation chinoise peut être le point de départ d'une expérience au niveau mondial, d'importance peut-être encore supérieure: la rencontre encore une fois "active" de la nonviolence bouddhiste tibétaine avec l'aspiration du monde entier (bien sûr, pas seulement de l'Occident) à une nouvelle façon d'atteindre des objectifs politiques, en retravaillant et en utilisant la panoplie d'instruments extrêmement riche de la nonviolence. Ce point de départ acquiert d'autant plus d'importance qu'il coïncide avec une baisse de crédibilité de l'ONU, qui fut pourtant créée dans le but de préserver et de développer la paix; la justice, la coopération entre les peuples après la barbarie de la dernière guerre mondiale. Ainsi donc la diaspora tibétaine assume une lourde responsabilité face au monde. Elle peut constituer le noyau dur d'un vaste mouvement pour la réalisation d'un système de paix durable. Le projet du Satyagraha mondial pour la liberté du Tibet et

de la Chine est, en ce sens, une chance unique. C'est une grande responsabilité, mais également un grand honneur que les représentants religieux, culturels et politiques du monde tibétain devraient prendre à leur compte sans hésitation.

Hier, Gandhi a eu besoin de l'Occident pour donner un contenu politique aux valeurs dont il s'inspirait. Aujourd'hui le monde a sans doute besoin de nouvelles valeurs pour remplir le vide résultant du formalisme exaspéré de sa méthodologie politique. Nous vivons à l'époque de la globalisation de l'économie, des ressources, de l'information, et nous voudrions sincèrement que la lutte politique nonviolente pour la liberté puisse devenir un point de référence de cette mondialisation, lui donner des contenus non seulement économiques, mais également spirituels, moraux, humains et politiques.

Je pense que le projet du Satyagraha aurait plu à Gandhi. Il est facile aujourd'hui de dire que le Mahatma a eu une tâche facile, ou relativement facile, parce qu'il luttait contre l'Empire britannique, un empire profondément légaliste. Lorsque Gandhi a entamé sa lutte, quiconque aurait parlé d'un objectif facile aurait été considéré comme fou. Aujourd'hui, c'est l'idée du Satyagraha mondial qui apparaît folle. Nous avons le devoir de tenter de vérifier si cette folie peut réussir. Il sera toujours temps plus tard pour que quelqu'un dise qu'il s'agissait d'un objectif accessible, pas trop difficile.

Angiolo Bandinelli

(*) écrivain, ancien Secrétaire général du Parti radical, ancien membre du Parlement italien.

 
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