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Tibet Fax Tibet Fax - 1 novembre 1999
TIBETFax #78

DEMOCRATIE POUR LA CHINE/LIBERTE POUR LE TIBET -FAX N.78

Bulletin d'informations sur les campagnes du Parti Radical Transnational pour la démocratie en Chine et pour la liberté du Tibet

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Numéro 78 du 2 novembre 1999 (IVe année)

Redaction: Massimo Lensi

Mise en page et distribution: Alberto Novi

7H149 - Rue Wiertz 60 - 1047 Bruxelles (Belgique)

Tel:+32-2-230.41.21 - Fax:+32-2-230.36.70

Email: tibet.fax@agora.stm.it - Web: http://www.radicalparty.org - Telnet:agora.stm.it

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La Liste sur le WEB

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"I truly believe that individuals can make a difference in society. Since periods of great change such as the present one come so rarely in human history, it is up to each of us to make the best use of our time to help create a happier world".

Tenzin GYATSO, the Fourteenth Dalai Lama, 1992

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Publié en anglais, français, espagnol et italien.

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TIBET REEL ET TIBET VIRTUEL

C'est par un long séjour en Italie où il était l'invité du parti des démocrates de gauche (DS) que s'est conclu le programme de visite du Dalaï-Lama en Occident. A son agenda figuraient de nombreuses rencontres avec les forces politiques de l'opposition et avec les autorités des administrations locales et du gouvernement national. Plus particulièrement, le Dalaï-Lama a rencontré le premier ministre Massimo D'Alema et le secrétaire des DS Walter Veltroni.

A l'ordre du jour de la visite se trouvait évidemment la question du dialogue avec les autorités chinoises, après l'interruption, admise par le Dalai Lama lui-même au début de cette année, des négociations secrètes avec Pékin qui avaient débuté en 1997.

A Rome, au cours d'une manifestation de bienvenue à Sa Sainteté, les radicaux ont mis en garde les nombreux sympathisants de la cause tibétaine au sujet de la confusion croissante qui s'est installée entre les différents (mais légitimes) Tibet virtuels (cinématographiques, culturels, spirituels, ...) et le Tibet réel, condamné à une disparition aussi rapide que tragique. A Lhasa et dans tout le Tibet, la police chinoise a accentué la répression; du prisonnier politique le plus jeune du monde, le Panchen Lama, on est désormais sans nouvelles et à Tashi Lumpo (1) a été installé depuis plusieurs mois un autre Panchen Lama "chinois". Les radicaux ont invité toutes les forces politiques, à commencer par celles qui exercent des responsabilités de gouvernement, à multiplier les initiatives afin que soient créées au plus vite les conditions d'une ouverture rapide des négociations entre les autorités chinoises et tibétaines, négociations publiques et officielles cette fois, placées sous le patronage du Secrétaire

Général des Nations Unies.

Pour des raisons inexpliquées à ce jour, le Tibet Bureau de Genève, à l'origine de la visite de Sa Sainteté en Italie, n'a pas organisé de rencontre avec Marco Pannella et les radicaux.

Bonne lecture

(ml)

1) Monastère proche de la ville de Shigatse au Tibet, siège historique du Panchen Lama

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CHINE TIBET TELEX

- 30 juillet . L'eurodéputé Marco Cappato présente une interpellation écrite au Conseil au sujet des arrestations que les autorités chinoises ont opérées sur des milliers de membres du mouvement religieux "Fa Lun Gong"

- Août. Le PR participe aux travaux de la sous-commission pour les minorités à Genève. Dans un document, le PR demande à l'ONU de dénoncer la politique chinoise au Tibet, en Mongolie intérieure et au Turkestan oriental et il souligne les dangers du "Projet Dulan" de la Banque Mondiale qui vise le transfert de 60.000 autres colons chinois d'ethnie musulmane dans la province tibétaine de l'Amdo.

- 3 septembre. Olivier Dupuis, secrétaire du PR et eurodéputé de la liste Bonino présente de nombreux amendements au projet du budget de l'UE pour l'an 2000: pour la création de "Voix de l'Europe, chaîne de radio émettant en direct vers les pays au régime dictatorial, pour la désignation de l'envoyé spécial de l'Union au Tibet, pour le financement d'un premier summit annuel UE-Inde, pour le gel des crédits de l'UE au Vietnam et à la Corée du Nord, pour la réalisation d'une campagne d'information radiotélévisée sur la situation tragique de la Corée du Nord, pour le financement de bureaux d'information dans les Régions autonomes de la République Populaire de Chine au Turkestan oriental (Xinyang) à Urumqi, à Lhasa au Tibet , à Hohhot en Mongolie Intérieure, pour le financement d'une délégation de l'UE à Taiwan.

- 5 octobre. L'eurodéputé radical Gianfranco Dell'Alba écrit au président du Parlement Nicole Fontaine en qualifiant " d'invraisemblable " la demande du député européen Per Gahrton (Vert, Suède), déjà président de la délégation pour les relations avec la Chine, de faire participer l'Assemblée populaire chinoise au programme d'échange de fonctionnaires entre le Parlement européen et les Parlements nationaux.

- 11 octobre. Le leader radical et député européen Marco Pannella présente une interpellation afin d'avoir connaissance des initiatives que le Conseil entend adopter à l'encontre de la pratique de détention arbitraire. "Custody and repatriation" en Chine. Une forme de détention, observe Pannella, qui est contraire au texte des conventions internationales signées par la RPC.

- 14 octobre. Olivier Dupuis demande à l'Union européenne de condamner sévèrement la mise à mort en Chine de Liu Jia Huo, leader de l'organisation religieuse "Zhu Shen", coupable de diffuser des "doctrines réactionnaires ".

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REVUE DE PRESSE

"la véritable histoire du moine et pénitent Veltroni" de Giovanni Negri (Il Tempo, jeudi 28 octobre 1999). Sur www.radicalparty.org

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PAGE DEUX

DALAI LAMA, HOLLYWOOD CE N'EST PAS SUFFISANT

Les Européens doivent encourager la réouverture des négociations entre Pékin et le gouvernement tibétain.

La Stampa, Mercredi 27 octobre 1999

Emma Bonino, Parlementaire européen

Les socialistes européens se partagent la tâche.

A Londres, alors que Tony Blair, leader de la " troisième voie ", reçoit avec tous les honneurs le président chinois Jiang Zemin, chef du dernier empire communiste, la police anglaise malmène quelque peu le dissident chinois Wei Jingsheng, ainsi qu'un groupe de manifestants. Heureusement, en Italie, deux éminents adeptes de la troisième voie, le Président du Conseil Massimo d'Alema et le secrétaire de son parti Walter Veltroni reçoivent en grande pompe le Dalaï-Lama, symbole vivant de la résistance du Tibet contre l'occupation chinoise. Pourtant, dans les rues de Rome, il n'y a que les sempiternels trouble-fête radicaux pour manifester contre le régime de Pékin. Pourquoi ?

En 1984, alors que personne en Occident ne s'occupait du Tibet, c'est Petra Kelly, fondatrice du parti des Verts en Allemagne et en Europe, qui révéla à une Europe distraite et amnésique le calvaire enduré par un pays grand comme dix fois l'Italie, un pays " disparu " depuis plusieurs décennies, annexé et colonisé par le géant chinois. Un pays aux traditions ancestrales et extraordinaires, un pays montagneux, un morceau d'Himalaya, enseveli sous les neiges, inaccessible et mystérieux. En 1988, Giovanni Negri, alors secrétaire du Parti Radical, et Piero Verni, au départ de l'Allemagne, firent connaître en Italie la "cause perdue" du Tibet, en invitant au congrès radical un représentant du gouvernement tibétain en exil. Depuis lors, une multitude de Tibétains ont été incarcérés, sont morts ou se sont enfuis. Lhasa est devenue " Lamaland ", destination prestigieuse pour des centaines de milliers d'occidentaux à la recherche d'un nouvel Eldorado spirituel. C'est ainsi qu'est né le Tibet virtuel.

Le Dalaï Lama, à l'instar du Pape Wojtila, s'est mué en grand voyageur et en grand communicateur. La question tibétaine s'est étalée en mondovision. Elle a eu les honneurs de Hollywood, tandis que Kelly décédait, dans l'oubli, à Berlin. Le Dalaï-Lama a reçu le Prix Nobel de la Paix. Le Tibet a fait son entrée dans les parlements de la moitié des pays du globe. Et le monde découvre, après le Tibet virtuel des dépliants touristiques, un Tibet réel, à l'histoire millénaire. Il découvre que le Tibet n'est pas la Chine et que depuis l'invasion chinoise de 1949, plus d'un million de Tibétains - un cinquième de la population - sont morts, dans la guerre de résistance et ensuite dans des camps de concentration. Il découvre que les Tibétains sont devenus une minorité dans leur propre pays.

Le Dalaï-Lama n'a jamais perdu courage. Il n'a jamais cessé d'en appeler au dialogue avec les autorités chinoises, ni de répéter qu'il ne souhaite pas l'indépendance. Ce qu'il veut, c'est une autonomie réelle. Il veut préserver le particularisme de la civilisation tibétaine. En soutien à cet objectif, un énorme potentiel de solidarité et de mobilisation d'inspiration non violente s'est peu à peu créé à travers le monde entier. Deux manifestations, aussi gigantesques que mémorables, ont lieu en Europe : à Bruxelles en '96 et à Genève en '97. Toutes deux sont organisées par les radicaux "transnationaux", par la diaspora tibétaine et par une myriade de groupes de sympathisants. Plus de 1500 parlementaires issus des pays les plus divers signent un appel aux gouvernements du monde libre : ils demandent l'ouverture, sous l'égide des Nations Unies, de négociations sans conditions préalables entre les autorités chinoises et les autorités tibétaines en exil.

Rien ne semble devoir arrêter cette vague de liberté. Pourtant, la même année '97, elle est stoppée net. D'anciens réflexes refont surface et se cristallisent, qui sont ceux de certaines " grandes familles ", des familles de la Lhasa d'autrefois et de la Dharamsala (la capitale de l'exil) d'aujourd'hui. Des réflexes de conservation et d'intérêts qui les poussent à vouloir participer à un nouveau pouvoir tibétain, gestionnaire de l'énorme business que constitue la "dalaïmania". Entre cet establishment et les autorités chinoises, ce qui domine, c'est la tendance aux négociations directes et secrètes.

Un brouillard épais enveloppait la question tibétaine, jusqu'à ce que, voici quelques mois, le Dalaï-Lama annonce qu'en vertu d'une décision des autorités chinoises, les négociations secrètes ont été interrompues. En ce qui concerne le Tibet, Taiwan, les îles Spratley, ainsi que la démocratisation et la libéralisation de l'économie, Pékin joue désormais la carte du repli et de la répression. L'Occident, qui avait cru que le passage des réformes économiques aux réformes politiques était inéluctable, a du mal à comprendre. A moins qu'il ne veuille pas comprendre qu'avec la " renaissance " de la Chine, beaucoup de choses ont changé. A Pékin, sans doute, mais aussi et surtout quant aux ambitions et à l'attitude de Pékin à l'égard du reste du monde. Le régime a changé de peau, mais n'a pas changé d'âme.

On peut se demander si l'ensemble de la politique asiatique de l'occident, fondée sur un "partenariat" privilégié avec Pékin, n'est pas à revoir. Si l'idée d'une "transition sans risques" fondée sur la modernisation, qui a guidé les choix des diplomaties occidentales, n'a pas fini par renforcer le rôle du parti-état. Il est vrai en effet qu'un marché immense s'est ouvert, mais celui-ci n'est ni libre, ni régulé, et nous commençons à peine à avoir une idée des coûts politiques et sociaux énormes qu'implique cette " croissance dénuée de droits ". En Chine, ce qui subsiste de la tradition communiste, c'est à la fois ce qu'elle avait de pire et d'essentiel. L'emprise de la technocratie. Le contrôle par l'Etat des mécanismes de production et même de l'initiative privée. La répression de toute forme de conflit social et politique.

Cessons de nous voiler la face. Il faut que des progrès réels en termes de démocratie et de respect des droits fondamentaux en Chine et dans les territoires occupés du Tibet, du Turkestan oriental et de la Mongolie intérieure deviennent pour les Européens les fondements de leurs rapports économiques, culturels et politiques avec Pékin.

Nous n'entendons pas fournir une réponse abstraite aux échecs de la Realpolitik occidentale. Toute initiative de boycottage économique " d'isolement " commercial resterait lettre morte. Il faut plutôt reconnaître la nécessité d'inverser la tendance qui consiste à favoriser un processus avec l'intention plus ou moins vague d'en limiter les excès. En commençant par le cas concret du Tibet. Et en refusant de confier aux diplomaties nationales ou parallèles les " pourparlers " avec le régime de Pékin, pour en faire l'objet d'une véritable initiative internationale.

Pour le Tibet, comme pour Timor Est, il faut repartir des Nations Unies, des résolutions qui en 1963, 1964 et 1965 condamnaient l'occupation du pays par Pékin. C'est sur cette base que les Européens doivent réclamer avec intransigeance l'ouverture rapide sous l'égide du Secrétaire Général de l'ONU de négociations entre le gouvernement chinois et le gouvernement tibétain en exil.

 
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