Quelle pourrait être la stratégie du Parti Radical Transnational dans le nouveau contexte hongrois? Avant d'y refléchir, rappellons les faits: pas plus qu'une trentaine d'inscrits cette année (dont la majorité est tout á fait passive), isolement et mauvaise image du Parti ("parti de riches étrangers excentriques et de quelques Hongrois marginalisés et irréalistes" comme l'exprimait le représentant du Parti Vert Hongrois lors de notre Conseil Fédéral de janvier 9O)! Ceci pour le côté négatif.
En revanche, le non-engagement et le relatif silence du Parti pendant la campagne électorale peuvent constituer un avantage á l'heure actuelle, car ils ont évité que notre image soit "marquée" dans la dichotomie entre l'opposition et les partis gagnants. Autre point á notre actif: le contact pris récemment avec l'Union Paneuropéenne et son président, Otto von Habsbourg (qui a maintenant de sérieuses chances de devenir en juin le président de la République Hongroise). Après mon intervention au nom du Conseil Fédéral du Parti Radical, au Congrès International de l'Union Paneuropéenne (Budapest, le lO mars 9O), lors d'un échange de vues informel, le président von Habsbourg a marqué son accord avec l'idée radicale d'un référendum populaire pour la demande d'adhésion immédiate de la Hongrie aux Communautés Européennes, á condition toutefois qu'elle soit déjá membre du Conseil de l'Europe (ce qui pourrait se produire au cours de cette année) et que les élections parlementaires et municipales aient déjá eu lieu (ce
s dernières se feront probablement dans le courant du mois de septembre).
Etant donné l'immense popularité et prestige d'Otto von Habsbourg et ceux de l'Union Paneuropéenne (la section hongroise compte déjá plusieurs milliers de membres), considérant aussi notre situation très précaire dans le pays, de même que l'influence de von Habsbourg et de l'Union sur les vainqueurs des élections, je crois que notre proposition pour les Etats Unis d'Europe ne peut á l'heure actuelle avoir d'écoute et de répercussion que si nous utilisons à fond nos nouveaux contacts avec eux pour réaliser d'abord des initiatives communes dans ce sens (par exemple campagnes de presse, meetings, débats, affichages etc.). Refléxion faite et après une rapide "enquète" dans les milieux politiques et culturels hongrois, il me semble que ce n'est que par ce biais que nous pouvons retrouver UNE EXISTENCE et une crédibilité aux yeux des Hongrois,quitte á agir de manière indépendente par la suite. Les modalités de cette collaboration resteraient á préciser de part et d'autre, mais avant de rejeter son principe même, i
l nous faudrait aussi refléchir sur notre situation financière et calibrer l'aide que pourrait signifier dans ce sens également la partage de quelques initiatives avec l'Union Paneuropéenne.
En tout état de cause, j'attends les réactions et les interventions de tous les "agoristes" á ce sujet et plus particulièrement celles de nos dirigeants.