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Partito Radicale Silvja - 13 settembre 1994
Ex-Yougoslavie

Les ministres européens veulent obtenir l'"isolement total" des Serbes de Bosnie

Le Monde, mardi 13 septembre 1994

Usedom (Allemagne) - La levée de l'embargo sur les armes à destination de la Bosnie "aura des conséquences incalculables" et ne peut etre envisagée que comme "un dernier recours". Dans l'immédiat, l'europe soutient les efforts des Nations unies pour l'"isolement total" des Serbes de Bosnie. Telle est, résumée par Klaus Kinkel, la position commune des ministres des affaires étrangères des Douze sur le conflit bosniaque.

Le chef de la diplomatie allemande avait invité, samedi 10 et dimanche 11 septembre, ses homologues européens sur l'ile d'Usedom, en Baltique (au nord de l'ex-RDA). Cette rencontre informelle de rentrée - à laquelle participaient également Jaques Delors et les ministres des affaires étrangères de Suède, de Finlande, de Norvège, et d'Autriche - a permis de dégager un consensus sur le conflit: pour renforcer l'isolement des Serbes de Bosnie et les forces à accepter le plan de paix, l'idée d'une suspension progressive des sanctions à l'égard de Belgrade a fini par s'imposer.

Les Douze sont d'accord: si la rupture entre le président de Serbie, Slobodan Milosevic, et les dirigeants serbes de Bosnie est confirmée dans les faits, Belgrade sera récompensée par un début de "suspension" (et non une "levée", précise-t-on du coté allemand) des sanctions: reprise des liaisons aériennes et des échanges culturels et sportifs avec l'extérieur.

Un rapport de l'ONU

Ces allégements éventuels n'interviendront qu'après la remise d'un rapport réalisé sur le terrain par deux cents observateurs civils mandatés par l'ONU. Ceux-ci doivent etre déployés - "d'ici deux à trois semaines", précise-t-on du coté allemand - à la frontière entre la Serbie et la 'Republique serbe de Bosnie', afin d'en vérifier l'imperméabilité (le Monde du 10 septembre). De plus, selon Klaus Kinkel, Belgrade devra s'engager à "reconnaitre le tracé des frontières de la Croatie et de la Bosnie", avant tout règlement définitif.

La situation en Macédoine et en Albanie continue, en outre, à préoccuper les diplomates européens. Le ministre grec des affaires étrangères, Karolos Papoulias, s'oppose toujours au déblocage d'une aide de 15 millions d'écus en faveur de l'Albanie, accusant les autorités de Tirana d'opprimer la minorité grecque. Athènes s'oppose également à l'admission de la Macédoine au sein de la CSCE, condition préalable à une entremise diplomatique des gouvernements européens entre Athènes et Skopje.

Lucas Delattre

 
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