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Partito Radicale Olivier - 9 febbraio 1995
Bosnie

M. MILOSEVIC CONTINUE DE SOUTENIR L'EFFORT DE GUERRE DES SERBES DE BOSNIE

de Afsane Bassir Pour

Le Monde, jeudi 9 février 1995

New York - Nations unies. Aux Nations unies, on ne s'en cache plus: malgré ses engagements, le président de Serbie, Slobodan Milosevic, continue à soutenir les efforts de guerre des Serbes de Bosnie. "Depuis quelques mois déjà, nous avons fermé les yeux sur les violations des sanctions par Belgrade. C'est une décision consciente du Conseil de sécurité et des Nations unies", admet un diplomate à l'ONU.

On ne nie pas non plus que ces derniers jours, du 1· au 4 février, "des dizaines d'hélicoptères", en provenance de l'ouest de la Bosnie, ont fait "plus de soixante sorties" à l'intérieur du pays. "Selon toute vraisemblance, ces hélicoptères ont décollé de Serbie", expliquait, mardi 7 février, un haut fonctionnaire du secrétariat. "Ils ont volé trop bas pour etre détectés" par les radars, et "il n'y a donc aucune preuve", ajoutait-il.

A la demande des Etats-Unis, un rapport oral sur ce sujet a été présenté, mardi 7 février, au Conseil de sécurité. Ce rapport, pour le moins ambigu dans son contenu, n'a été contesté par personne. "Les Américains ont écouté ce rapport hallucinant sans dire quoi que ce soit, disait, étonné, un membre du Conseil. Ils n'ont meme pas demandé d'informations supplémentaires. Alors que voulez-vous que nous disions ?" Le Conseil a tout simplement décidé d'"informer" l'ambassadeur serbe à l'ONU du rapport du secrétariat.

Selon les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité, le secrétariat de l'ONU doit faire régulièrement un rapport sur l'embargo que la Serbie s'est engagée à appliquer à l'encontre de la Bosnie. Dans le cas où ce rapport serait négatif, le Conseil pourrait, "dans les cinq jours", rétablir les sanctions qui ont été levées contre Belgrade l'été dernier, telles que la fermeture de l'aéroport international ou l'interdiction de participer à des manifestations sportives à l'étranger.

Confrontés aux questions des journalistes à ce sujet, les diplomates membres du Conseil s'expliquent franchement: "Pour éviter une guerre généralisée, nous avons besoin de la coopération de Belgrade, et ce n'est pas en réimposant les sanctions qu'on l'obtiendra", déclare l'un d'eux, qui ajoute: "Il est tout à fait vrai que, pour l'instant, le président serbe Milosevic n'a pas vraiment empeché les efforts de guerre des Serbes bosniaques." Selon ce diplomate, "étant donné la probabilité" d'une deuxième conférence internationale sur la guerre dans l'ex-Yougoslavie, pour laquelle la participation du président serbe est essentielle, "nous oeuvrons, au contraire, pour la levée totale des sanctions, car nous n'avons pas d'autre choix. Milosevic reste la clé de la paix".

 
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