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Partito Radicale Centro Radicale - 14 febbraio 1995
Ex-Yougoslavie: Tribunal ad hoc.

VINGT ET UN SERBES DE BOSNIE MIS EN ACCUSATION PAR LE TRIBUNAL INTERNATIONAL DE LA HAYE

par H.D.-P (avec Reuter, AFP)

SOMMAIRE: Le Tribunal pénal international (TPI) sur les crimes de guerre dans l'ex-Yougoslavie a mis hier en accusation 21 Serbes de Bosnie. (Libération, 14-02-1995)

Le procureur adjoint du TPI, l'Australien Graham Blewitt, a annoncé que des mandats d'arrêt ont été lancés contre le commandant du camp d'Omarska (nord-ouest de la Bosnie), Zeljko Meakic, et 20 autres commandants locaux gardiens ou miliciens, accusés de crimes contre l'humanité, violations de la loi ou des coutumes de la guerre et des conventions de Genève. Un seul des accusés est aux mains de la justice, Dusan "Dusko" Tadic, détenu en Allemagne, où il a été arrêté en janvier 1994 après avoir été reconnu par des réfugiés bosniaques. Il devrait être extradé prochainement vers La Haye. Les autres accusés se trouveraient toujours dans les territoires sous contrôle serbe de Bosnie. Leur défèrement devant une Cour, qui ne peut pas juger par contumace, est d'autant plus hypothétique que les autorités serbes bosniaques ne montrent aucun empressement à coopérer.

Ces inculpations ont été prononcées après une enquête de cinq mois menée par une équipe de 20 enquêteurs et juristes du bureau du procureur général Richard Goldstone.

Les images d'Omarska, une ancienne mine à ciel ouvert, avaient bouleversé l'opinion publique, à l'été 1992. Plus de 3.000 Musulmans et Croates étaient passés par ce camp entre le printemps et l'été l992 après que les Serbes de Bosnie se furent rendus maîtres de la région de Prijedor (nord-ouest), où le traitement le plus violent était réservé aux élites intellectuelles locales non serbes. "Les prisonniers y étaient détenus sous garde armée dans des conditions brutales. Certains ont été assassinés, violés, sexuellement assaillis, sévèrement battus", indique un document du TPI. De prochaines inculpations porteront contre des personnes impliquées dans des crimes commis dans deux autres camps, Keraterm et Trnopolje.

En novembre, le TPI avait procédé à une première mise en accusation, celle du serbe Dragan Nikolic, commandant du camp de Susica (nord-est de la Bosnie). Le TPI prévoit d'inculper un nombre important de suspects. "Il entre dans nos intentions d'inculper des non-Serbes. Cela se fera aussi vite que possible, probablement déjà avant l'été", a indiqué le porte-parole, Christian Chartier.

Dans une déclaration séparée, Richard Goldstone a laissé entendre que des responsables politiques et militaires pourraient être mis en accusation dans le cas où "nous disposerons de preuves qu'ils ont su ou ont eu des raisons d'avoir connaissance de sérieuses

violations des lois humanitaires internationales et ont manqué d'agir pour les empêcher ou punir leurs auteurs".

H.D.-P (avec Reuter, AFP)

 
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