Radicali.it - sito ufficiale di Radicali Italiani
Notizie Radicali, il giornale telematico di Radicali Italiani
cerca [dal 1999]


i testi dal 1955 al 1998

  RSS
lun 21 apr. 2025
[ cerca in archivio ] ARCHIVIO STORICO RADICALE
Conferenza Partito radicale
Partito Radicale Sergio - 24 febbraio 1995
MARCHE DES RAMEAUX
Pour la suspension de la peine de mort, pour le Tribunal pénal international

Rome, 9 avril 1995

PIERRE, ELEVE LA VOIX!

Appel au Pape

Saint-Père,

Nous, législateurs, maires, hommes d'Art et de Culture, laïques et religieux, citoyens, où que nous soyions, à quelque culture, confession, organisation que nous appartenions, nous demandons tous ensemble aux pouvoirs constitués de se donner rapidement de nouvelles règles, un nouveau droit, pour surmonter cette barrière entre savoir et conscience, qui est annonciatrice de catastrophes.

Encore une fois, nous nous adressons à Votre Sainteté, convaincus que Votre parole et Votre oeuvre puissent réveiller les hommes de gouvernement de leur indifférence, résignation et veulerie.

L'exigence d'un nouveau droit pour les personnes et pour les peuples est représentée, dans notre action, par deux initiatives: l'abolition de la peine de mort dans le monde avant l'An 2000 et la création du Tribunal Permanent pour les crimes contre l'humanité.

Pour préparer l'objectif de l'abolition de la peine de mort dans le monde avant l'An 2000, nous sommes en train de nous prodiguer afin que l'Onu décrète la suspension universelle des exécutions. Résultat effleuré en décembre dernier, lorsque l'Assemblée Générale a repoussé - à huit voix près - cette proposition, pour la première fois en discussion aux Nations Unies. Encore une fois, la revendication de la souveraineté nationale l'a emporté sur les principes du droit universel.

Nous sommes engagés maintenant dans une nouvelle tentative. Son succès pourraient dépendre, Saint-Père, d'une intervention de Votre part, qui rappelle que la vie d'une personne, même la plus coupable, est un bien inviolable, dont l'Etat ne peut disposer.

C'est-là une humble mais grande prière que nous Vous adressons, conscients que Votre voix peut concourir à affirmer dans le monde un nouveau droit, tiré de l'ancien commandement "Ne touchez pas à Caïn", et à orienter de manière univoque la lecture du Nouveau Catéchisme que l'Eglise s'est donné, qui n'exclut pas, sur le principe, le recours à la peine capitale.

Le monde - et surtout les immenses minorités auxquelles nous nous sentons liés - attend depuis longtemps l'accomplissement de ce processus de création d'une juridiction internationale commencée avec l'union des Etats en une unique Communauté.

Des actes importants ont été accomplis. En 1993 on a institué le Tribunal International pour les crimes perpétrés en ex-Yougoslavie, et en 1994, on a constitué le Tribunal ad hoc pour les crimes perpétrés durant le conflit du Rwanda. Tous deux excluent, dans tous les cas, le recours à la peine capitale.

1995 pourrait être l'année où l'Assemblée Générale des Nations Unies décide la constitution du Tribunal Permanent pour juger les génocides, les actes d'agression, les crimes contre l'humanité.

Au cours de ces dernières années, Votre message transnational a suppléé à l'absence, à l'inadéquation, à l'impuissance de l'Organisation des Nations Unies. Cela est souvent arrivé contre les seigneurs de la guerre en ex-Yougoslavie. Sur la peine de mort, par contre, jamais. Votre silence et - surtout - le texte du Nouveau Catéchisme, ont permis à d'aucuns, même du monde catholique, de rétablir la peine de mort ou de vouloir la maintenir encore.

Puissent, Saint-Père, les diplomaties et les Gouvernements écouter Votre voix. Puisse ce nouveau chapitre être celui de la grande oeuvre de Votre Pontificat.

Croyants et non-croyants, nous écouterons Vos paroles à l'occasion de la fête de Pâques. Le jour où la liturgie envoie son plus haut message de paix et de vie, nous serons très nombreux, provenant de dizaines de pays du monde, à attendre un signe qui nous fasse espérer, qui nous aide à concevoir, sur la vie, la liberté, la sécurité de la personne, une possibilité pour aujourd'hui, de vie nouvelle, de justice, de résurrection.

 
Argomenti correlati:
stampa questo documento invia questa pagina per mail