ATHENES, 14 mai (AFP) - Une conférence internationale sur la situation alarmante de la couche d'ozone dont l'épaisseur diminue dangeureusement d'année en année, s'ouvre lundi à Halkidiki (nord) avec la participation de près de 350 chercheurs, ministres et représentants officiels venus de 40 pays.
Jusqu'au 20 mai, les scientifiques tenteront d'expliquer, la "très importante dissolution cette année de la couche d'ozone non seulement dans les pôles mais aussi en Sibérie et en Europe du nord", a indiqué un des organisateurs de la conférence, le pr Christos Zerefos, du laboratoire de physique de l'atmosphère de l'Université de Salonique (nord).
"Cette année, a indiqué M. Zerefos, l'épaisseur de la couche d'ozone est tombée de 35% en Sibérie et de 10% en Scandinavie alors que le rythme annuel de réduction considéré comme normal, est de 6 à 7%".
Les chercheurs étudieront également les résultats du programme européen d'études de la stratosphère, Sesame (1994-1995). "Il s'agit, selon M. Zerefos, de la plus importante expérience jamais réalisée en Arctique et dans les latitudes moyennes sur la couche de l'ozone".
Elle a commencé en décembre et a pris fin en avril, grâce aux concours de chercheurs allemands, britanniques, canadiens, français, grecs, russes et suédois qui doivent faire part de leurs obsrevations à Halkidiki, a expliqué M. Zerefos.
Parmi les participants à cette conférence --organisée en commun par l'UE, la Nasa et plusieurs institutions internationales spécialisées-- figurent notamment Joe Farman, de l'université de Cambridge, et le français Gérard Mégie, président du comité internationalde l'ozone (IOC).
Michael Kurylo, directeur de la Nasa, Susane Solomon, directrice de la National Oceanic and Atmospheric Administration (Etats-Unis) et le Canadien Rumen Bojkov, de l'Organisation météorologique mondiale, seront présents.