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Partito Radicale Maurizio - 29 maggio 1995
Moscou veut échanger son intervention contre une levée des sanctions
Par Marielle EUDES

MOSCOU, 29 mai (AFP) - Moscou s'apprête, à la demande des Occidentaux, à intervenir auprès des Serbes, mais insistait lundi à quelques heures d'une réunion du Groupe de contact sur la nécessité de lever les sanctions qui frappent la Serbie et de considérer Belgrade comme un partenaire. "La Russie mènera une politique active visant à une reconnaissance mutuelle entre la RFY (Serbie et Montenégro) et la Bosnie-Herzégovine, à condition que le régime de sanctions frappant Belgrade soit considérablement affaibli", a déclaré lundi le ministre russe des Affaires étrangères Andreï Kozyrev. "Cette décision renforcerait les positions de ceux qui se prononcent pour l'application du plan de paix sur la Bosnie et sa reconnaissance par les Serbes de Bosnie", a-t-il prévenu. Depuis vendredi, les pays occidentaux se sont succédés sur la ligne téléphonique du Kremlin pour demander à Boris Eltsine d'user de son influence auprès des Serbes pour enrayer l'escalade du conflit et obtenir la libération des 374 personnels de l'ONU

retenus par les Serbes bosniaques. Le représentant spécial du président Eltsine, Alexandre Zotov, devait partir pour Belgrade lundi pour rencontrer le président de Serbie, Slobodan Milosevic. Selon le porte-parole du gouvernement, Sergueï Kolesnikov, M. Kozyrev devait également passer par les Balkans avant de se rendre à La Haye pour y retrouver les autres ministres du Groupe de contact (Russie, Etats-Unis, Allemagne, Grande-Bretagne, France). Mais ce voyage, déja annoncé samedi par le Premier ministre Viktor Tchernomyrdine, n'était pas confirmé par le ministère des Affaires étrangères. Face à la montée des tensions, tant Moscou que Belgrade s'attachent à se démarquer des actions des Serbes de Bosnie. La Russie, dont certains Casques bleus sont bloqués par les forces serbes près de Sarajevo, a même prononcé lundi la plus sévère condamnation jamais adressée à leur encontre. La Russie "ne peut plus tolérer la barbarie contre les forces de paix de l'ONU" en Bosnie, a déclaré M. Kozyrev. Le représentant préside

ntiel renchérissait: après les raids aériens de l'OTAN, la "direction (des Serbes de Bosnie) a pris le mors aux dents et ne se rend pas compte de ce qu'elle fait". Mais Belgrade et Moscou ont encore une influence sur les Serbes de Bosnie, et restent leurs seuls appuis diplomatiques en cas d'éventuel retour à la table des négociations. Toutefois la Russie ne peut espérer un succès diplomatique en arrivant auprès des Serbes les mains vides. Elle doit donc insister auprès des Occidentaux pour qu'ils fassent des concessions. La plus nécessaire aux yeux de Moscou --et pour laquelle elle se bat depuis des semaines-- est la levée indéfinie des sanctions qui frappent Belgrade et étouffent l'économie du pays. Pour convaincre les Serbes de Bosnie, Moscou veut également la promesse qu'il n'y aura plus de raids aériens de l'OTAN. Un proche de M. Kozyrev souhaitait lundi une solution de compromis du Groupe de contact. "La communauté internationale donnerait des garanties de ne pas répéter des frappes aériennes, en échang

e de garanties de ne plus prendre de casques bleus en otage", a-t-il dit. La position de la Russie n'est pas facile et la prudence semblait de règle au ministère des Affaires étrangères. Si un succès diplomatique pourrait redonner à Moscou un rôle d'acteur-clé, un échec confirmerait une nette perte d'influence auprès des Serbes et des Serbes de Bosnie. La Russie craint en cas d'échec un glissement de l'Occident vers des actions militaires. 1.500 soldats russes sont engagés dans les forces de paix de l'ONU et la Russie fait partie du Groupe de contact. Mais la majorité de la population et des députés russes se sentent proches des Serbes, slaves orthodoxes, et condamnent toute dépendance du Kremlin envers l'Occident. La Russie s'oppose donc à une modification "déguisée" du mandat de la FORPRONU en Bosnie et demande au Conseil desécurité de l'ONU de ne pas permettre aux Casques bleus de prendre part aux combats, comme l'a rappelé samedi le représentant russe à l'ONU. En revanche, Moscou se prononcera contre le

retrait des Casques bleus de Bosnie-Herzégovine lors de la réunion de La Haye, a annoncé lundi un haut diplomate russe, cité par Interfax. "Retirer les Casques bleus serait contre-productif" et "signerait l'impuissance" de la communauté internationale, estime-t-il.

 
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