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Partito Radicale Maurizio - 6 giugno 1995
La Russie freine le renforcement des Occidentaux en Bosnie

Le 6 juin - AFP - La Russie freine le déploiement de troupes occidentales en Bosnie à travers la Force de réaction rapide (FRR), perçue comme un renfort dirigé contre les Serbes de Bosnie, que Moscou, Belgrade mais aussi Athènes cherchent à convaincre de libérer les 256 Casques bleus toujours en otages.

Le ministre français de la Défense, Charles Millon, a averti mardi qu'"on verrait réapparaître l'hypothèse du retrait" des Casques bleus de Bosnie "si le Conseil de sécurité disait non" à la Force de réaction rapide, car la Force de Protection des Nations Unies "serait souvent dans l'incapacité d'assumer sa mission".

Sa déclaration intervient après celle, faite la veille, du ministre russe des Affaires étrangères Andreï Kozyrev selon lequel une force ayant "des fonctions offensives avec pour but de garantir la sécurité de la FORPRONU est "irréaliste". Un haut responsable du même ministère était allé jusqu'à suggérer un véto de la Russie au Conseil de sécurité contre la FRR décidée samedi par l'OTAN et l'UE. M. Kozyrev était à Londres mardi pour y expliquer la position de Moscou.

Concernant les otages, M. Kozyrev a souligné que l'émissaire spécial du président Boris Eltsine, Alexandre Zotov, tentait toujours auprès du président serbe Slobodan Milosevic d'obtenir une libération "par des voies pacifiques".

Moscou joue la carte du dialogue privilégié avec les Serbes --slaves orthodoxes comme les Russes--, d'autant que les Occidentaux ont réitéré ces derniers jours leurs appels à une médiation russe.

Les Serbes de Bosnie ont une position fluctuante sur les conditions à réunir pour une libération des otages, donnant à Moscou et au président Milosevic une certaine marge de manoeuvre.

Lundi soir, le chef serbe Radovan Karadzic a posé une nouvelle fois comme condition à la libération des otages, "des garanties qu'il n'y aura plus de frappes aériennes" contre les Serbes. Il s'agissait d'un nouveau durcissement de Pale, après un flou de plusieurs jours sur les critères de leur libération.

Cette déclaration a été faite après sept heures d'entretiens avec les ministres grecs des Affaires étrangères et de la Défense. MM. Carolos Papoulias et Gerassimos Arsenis, à Pale pour tenter de débloquer la crise des otages. Ils regagnaient Belgrade mardi pour des entretiens avec M. Milosevic.

Ce dernier a une nouvelle fois laissé entrevoir lundi soir une libération prochaine des Casques bleus, précisant qu'il s'employait à "accélérer" l'opération. M. Milosevic a chargé de cette tâche M. Jovica Stanisic, le chef de la Sécurité d'Etat de Serbie, qui a eu lundi des "entretiens prolongés" avec les responsables de Pale qui ont "réagi positivement à ses propositions". Belgrade n'en a pas précisé la nature. Les Serbes de Bosnie ont cependant refusé de laisser atterrir à Sarajevo l'avion d'un émissaire des Nations unies, Chinmaya Gharekhan, qui devait se rendre à Pale. M. Gharekhan doit rentrer mardi à New York.

Devant l'opposition de Moscou à la FRR, Paris et Londres vont devoir préciser à l'ONU la façon dont opérera leur force par rapport au dispositif actuel dans l'ex-Yougoslavie, et rassurer ceux qui redoutent les mêmes confusions qu'il y a deux ans en Somalie. Une mission d'experts français, britanniques et néerlandais doit se rendre à New York pour clarifier certains points sur la chaîne de commandement et les missions de la FRR.

Français et Britanniques, ainsi que M. Kozyrev, estiment qu'il leur faudra une résolution au Conseil de sécurité pour que le dispositif militaire de soutien à la FORPRONU soit autorisé dans le cadre des Nations unies.

Les chefs d'état-major des pays les plus engagés ont prévu de se rencontrer cette semaine pour donner corps à cette force. Elle doit être composée d'environ 5.000 hommes, avec quelque 9.000 autres en réserve.

Les Américains ont pour leur part décidé d'envoyer en Italie une brigade héliportée américaine de 3.500 hommes, actuellement stationnée en Allemagne, "probablement dès cette semaine" dans la perspective de missions de secours en Bosnie. Cette brigade sera dotée d'hélicoptères d'attaque Apache et Black Hawk et d'hélicoptères de transport de troupes. "Il ne s'agit pas de manoeuvres mais de positionnement" dans le cas où les Casques bleus des Nations unies auraient besoin d'être évacués de l'ex-Yougoslavie, a indiqué un responsable du Pentagone.

Ces forces pourraient également être utilisées pour localiser et évacuer le pilote du F-16 américains abattu vendredi durant une mission de surveillance de l'OTAN, et qui pourrait être toujours en vie, selon le Pentagone.

 
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