ZAGREB, 8 juin (AFP) - Une délégation de l'ONU et du Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) se rendra vendredi à Pale pour s'entretenir avec les autorités serbes bosniaques de la réouverture des voies d'approvisionnement de Sarajevo, a indiqué jeudi l'envoyé spécial de l'ONU en ex-Yougoslavie, Yasushi Akashi. Les Serbes bosniaques peuvent "coopérer dans une certaine mesure" sur cette question, a expliqué M. Akashi, indiquant qu'ils avaient laissé passer mercredi un convoi à destination de l'enclave de Srebrenica mais empêché un autre de se rendre dans une autre enclave musulmane, Zepa.
Si les discussions de Pale échouent, "nous songerons à d'autres options", a ajouté M. Akashi. Interrogé sur l'utilisation de la route du Mont Igman et les moyens de la rendre moins dangereuse, il a précisé que les experts militaires de l'ONU "débattaient" de cette question. Il a souhaité qu'elle soit résolue par la négociation.
Concernant la Force de réaction rapide (FRR), M. Akashi s'est déclaré "heureux de la convergence du vues" exprimée lors de discussions mercredi entre l'ONU et une délégation des pays contributeurs à New York, notamment sur les règles d'engagement de cette force et celle de son commandement et de son contrôle.
Il s'est par ailleurs une nouvelle fois inquiété de la situation dans le sud de la Croatie, où les forces croates mènent une offensive contre les Serbes sécessionnistes de Krajina et se sont à nouveau livrées à des bombardements. Il n'a pas exclu que le Conseil de sécurité décide d'une action, dont il n'a pas voulu préciser la teneur, si ces bombardements continuaient.
M. Akashi a enfin indiqué ne pas disposer d'informations sur la libération d'un nouveaugroupe de 50 otages comme l'a annoncé mercredi l'agence indépendante yougoslave Beta.