CONFERENCE DE PEKIN SUR LES FEMMES

DECLARATION DU SECRETAIRE DU PARTI RADICAL

Bruxelles, le 6 septembre 1995. Suite aux nouvelles toujours plus allarmantes en provenance de Pékin où se déroule la Conférence des Nations Unies sur les femmes, Olivier DUPUIS, Secrétaire du Parti Radical, transnational et transparti, Organisation Non-Gouvernementale de catégorie 1 des Nations Unies a fait la déclaration suivante:

"Des nombreux témoignages directs et dignes de foi en provenance de Pékin et de Huairou il apparaît que la 4ième Conférence des Nations-Unies sur les femmes se déroule dans un climat d'intimidation désormais insoutenable, en particulier à l'égard de femmes tibétaines ou de membres des Groupes de soutien au Tibet. En outre, des témoins directs nous ont appris que le gouvernement chinois a déployé un gigantesque appareil d'intimidation et de contrôles oppressifs.

En particulier les faits suivants se sont vérifiés:

- le gouvernement chinois a exercé des pressions très dures sur l'ONU afin d'éviter que les accréditations soient accordées aux femmes tibétaines ou à des membres des comités de soutien à la cause tibétaine;

- de nombreuses femmes accréditées par les Nations Unies se sont vues successivement refusées le visa d'entrée en Chine;

- au cours de sessions dédiées à la condition des femmes au Tibet l'alimentation en électricité a été coupée à plusieurs reprises;

- des femmes tibétaines ont été les victimes de nombreuses intimidations verbales et physiques de la part des services de sécurité et de faux journalistes;

- vu les risques d'agression, les femmes tibétaines ont été obligées de circuler sur les lieux de la Conférence escortées par d'autres partécipants;

- la multiplication des incidents a amené les représentantes des associations solidaires avec les femmes tibétaines à organiser un système qui devrait permettre de vérifier le retour effectif dans leur foyer des femmes tibétaines et de leurs sympathisantes;

- les femmes tibétaines, pour la plupart accréditées comme représentantes d'ONG nord-américaines ou européennes, sont constamment poursuivies et photographiées, souvent dans le but d'interrompre leurs entrevues;

- au cours d'une phase particulièrement tendue d'une session de la Conférence des ONG, l'ambassadeur australien en Chine a du intervenir personnellement et énergiquement pour défendre et mettre sous sa protection personnelle deux des neuf femmes tibétaines présentes à la Conférence.

Ces faits intolérables survenus dans le cadre d'une Conférence des Nations Unies, constituent, en plus de leur gravité intrinsèque, un précédent dangereux pour l'autorité des Nations Unies ainsi que pour la dignité des pays participants qui ne peut être toléré plus longtemps sous peine d'affaiblir ultérieurement l'ONU et de la rendre complice du régime totalitaire chinois".

Parti Radical