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Conferenza Partito radicale
Partito Radicale Centro Radicale - 18 dicembre 1995
LIBERTE POUR LE TIBET

de Olivier Dupuis

In Tibet Forum, décembre 1995

J'avais d'abord pensé vous parler du Parti Radical à la fin de cet article, après vous avoir présenté les initiatives pour la liberté et la libération du Tibet sur lesquelles nous travaillons actuellement, souvent déjà en collaboration étroite avec des groupes de soutien au Tibet. Après réflexion, je crois que l'inverse est mieux. Qu'il est préférable que vous sachiez d'abord qui vous parle. D'où il vient, ce qu'est cette organisation au nom un peu barbare sinon rébarbatif - puisque dans de nombreuses langues le mot "radical" ne signifie rien moins qu'"extrémiste" (encore que, curieusement, en ce qui nous concerne ce n'est pas tout à fait faux ...: nous sommes en effet des extrémistes ... de la démocratie, du droit, des règles du jeu).

Mais il n'y a pas seulement "Radical". Il y a aussi "parti". Un mot qui a plutôt mauvaise presse aujourd'hui. Pourquoi continuer à l'utiliser ? Et ce d'autant plus que le Parti Radical ne se présente pas aux élections (ni nationales, ni régionales, ni locales). Nous aimons, nous "voulons" être un parti. Parce que bien que nous ne concourrions pas aux élections, bien que nous ne visions pas à conquérir le "pouvoir", nous nous considérons comme "une partie politique" dans la société, comme un parti politique donc qui, sur les thèmes sur lesquels il est engagé, a l'ambition de viser au "gouvernement de la société", en défendant et en promouvant des positions qui s'opposent à celles défendues par d'autres "parties" de la société.

Aux antipodes du parti-église, du parti-secte, le Parti Radical n'est qu'un lieu d'engagement à côté ou en plus du lieu ou des lieux de lutte que tout un chacun peut avoir au niveau local, régional ou national dans l'un ou l'autre parti ou organisation. C'est ce que nous appelons le "transparti". Vient en effet qui veut au Parti Radical. Qui, inscrit ou non dans un autre mouvement, veut lutter sur l'un ou l'autre des objectifs définis par nos Congrès où tous les inscrits ont le droit de participer et de voter. Dans ce parti, on entre pour un an. On s'en va ou on renouvelle son inscription. Pas de bapthème, pas de bible, pas d'idéologie, pas d'inscription à vie. Transparti, mais aussi transnational: nous sommes en effet convaincus que plus aucune grande question de notre temps ne peut être affrontée et résolue dans le cadre étroit d'un pays, d'une nation. Notre interlocuteur principal ce sont les Nations Unies. Ces mêmes Nations-Unies qui ont reconnu le Parti Radical comme Organisation Non-gouvernemental de c

atégorie 1, lui permettant, à ce titre, de participer aux débats de nombreuses commissions et de présenter des documents, tels que celui déposé en juin dernier sur la question du Tibet.

Notre parti est un parti à adhésion directe et, en ce sens, profondément différent des vieilles "Internationales". On s'y inscrit depuis New York ou Rome, depuis Ouagadougou ou Grozny, et on y jouit des mêmes droits et des mêmes devoirs. C'est un parti autofinancé, autrement dit financé par ses membres. Ce qui explique d'ailleurs la chereté de l'inscription. C'est la condition de son indépendance. Il est nonviolent (sans trait d'union), gandhien. Il fonde son action sur un précepte simple que Gandhi avait défini ainsi: "la fin est dans les moyens comme l'arbre est dans la graine".

Nos objectifs actuels ?

* l'institution d'une véritable justice internationale à travers l'institution, sur le modèle des Tribunaux ad hoc sur les crimes commis en ex-Yougoslavie et au Rwanda, d'un Tribunal international pénal permanent;

* l'abolition universelle de la peine de mort, avec, dans un premier temps, l'instauration rapide par les Nations Unies d'un moratoire des exécutions capitales au niveau mondial;

* l'adhésion immédiate de la Bosnie à l'Union européenne, seul moyen d'assurer la pérénnité d'une Bosnie multiculturelle et tolérante. Malheureusement, les récents développements de la situation semblent indiquer de plus en plus clairement que cette bataille est perdue; que la politique fondée sur la violence sera, d'une façon ou d'une autre, récompensée par la communauté internationale.

* la libération de Francisco CHAVIANO, président du Conseil National des Droits Civils et de tous les prisonniers politiques cubains, una bataille (pas un témoignage) pour la démocratisation de Cuba;

* la démocratie linguistique, à travers la promotion au niveau européen et mondial d'un outil de communication neutre, d'apprentissage facile ... l'espéranto;

* la réglementation des drogues, seul moyen de contrer le pouvoir énorme et toujours grandissant des mafias internationales du commerce des drogues qui, grâce à ce pouvoir, gangrènent peu à peu des pans entiers de nos sociétés: la justice, la police, les mass-media, le monde politique, les secteurs bancaire, industriel, touristique, immobilier, ...

Et, last but not least:

* la liberté et la libération du Tibet à travers l'organisation au niveau mondial d'une grande initiative nonviolente de masse: le Satyagraha.

Cette grande initiative, que nous avons en point de mire, il faut que nous la préparions, que nous l'"amenions". D'où, la nécessité de concevoir et de lancer d'autres initiatives.

Les motions dans les Parlements nationaux

Après l'adoption, en juillet dernier, d'une résolution par le Parlement européen (pour la première fois en Europe un Parlement dénonce l'invasion et l'occupation successive du Tibet par la République Populaire de Chine) nous avons pensé que le temps était venu de faire faire des sauts qualitatifs similaires dans le plus grand nombre de Parlements nationaux possible. Nous avons donc préparé, sur base du document approuvé par le PE, un projet de motion que nous avons envoyé, au cours du mois de septembre, dans une trentaine de Parlements nationaux d'Europe occidentale, centrale et orientale, dont le Parlement belge.

A quelques semaines du lancement de cette initiative, les premiers résultats se manifestent. En Italie, 61 députés viennent de déposer une proposition de motion; au Grand-Duché de Luxembourg une motion, encore que moins engageante, vient d'être approuvée; en France, de nombreux parlementaires nous ont fait part de leur très vif intérêt, et actuellement ils s'organisent autour de M. de BROISSIA, président de l'intergroupe Tibet à l'Assemblée nationale, pour déposer un texte. En Belgique quelques parlementaires commencent - trop lentement encore - à se mobiliser. En Allemagne, il semble nécessaire d'attendre le retour du Chancellier KOHL de son voyage à Pékin pour agir... En Autriche les groupes parlementaires du Forum Libéral et des Verts étaient prêts ... mais le gouvernement est, comme vous savez, tombé. A la Duma russe, l'inscription à l'ordre du jour de notre motion par la députée Kara-Kys ARAKCHAA a été repoussée par une majorité de députés: mais avec son appui et celui du groupe "Russie Démocratique" il

s'agira de relancer l'initiative dès après les élections de décembre. En Roumanie, en Albanie, des parlementaires nous ont fait part de leur intention de s'engager en ce sens.

Un drapeau pour le Tibet

Cette initiative s'adresse en premier lieu aux maires des villes et des villages du monde entier. Ensuite, quand nous en aurons la force, aux présidents des régions et des provinces. Nous proposons aux maires d'adhérer à un appel "Liberté pour le Tibet" dans lequel ils s'engagent en particulier à faire flotter un drapeau tibétain le 10 mars prochain ainsi qu'à informer leurs concitoyens sur la situation dans ce pays. Les premières adhésions viennent de nous parvenir, dont notamment celles de Rome, Sarajevo, Osijek, Cracovie, Poznan, Carpentras, Turin, ... mais aussi celles de communes plus petites, parfois très petites.

10 mars 1996: manifestation européenne à Bruxelles

Les Communautés tibétaines en Europe, l'Organisation de la Jeunesse Tibétaine, les Comités de Soutien au Tibet d'Europe, le Parti Radical transnational ont décidé d'organiser un premier grand rendez-vous européen pour le Tibet, le 10 mars prochain, jour anniversaire de l'insurection de Lhassa de 1959. Il faut que flottent des milliers de drapeaux tibétains, que marchent des milliers de personnes du Parlement européen au siège de l'Ambassade de la République de Chine Populaire. Nous avons 4 mois pour faire de cette journée une grande journée d'espoir.

Ces premières initiatives s'inscrivent toutes dans une campagne plus large, beaucoup plus large, que nous avons appellée, dans la motion approuvée par notre dernier congrès: SATYAGRAHA 1997. Cette idée du Satyagraha, grande initiative nonviolente au niveau mondial, est aujourd'hui étudiée et préparée par quelques-uns des plus hauts responsables tibétains et, en premier lieu, par le Prof. Samdhong RINPOCHE, président du Parlement tibétain en exil. La décision des autorités tibétaines sur l'opportunité de lancer cette initiative et sur la manière de le faire sera prise en août 1996.

Cette décision, très importante puisqu'elle donnera le "ton" de toute la bataille pour la liberté et la libération du Tibet est une décision particulièrement difficile. Elle impliquera en effet qu'un certain nombre de personnes "risquent", dans des jeûnes, des grèves de la faim et d'autres initiatives nonviolentes, leur santé, leur vie (mais pas, comme l'ont fait les Irlandais, leur mort) tandis qu'à l'intérieur du Tibet, des Tibétains affronteront de façon plus ouverte encore la terrible répression des autorités chinoises.

Pourquoi cet engagement du Parti Radical précisément sur le Tibet? Les raisons sont bien sûr nombreuses. La démocratie, le respect du droit et de la légalité internationaux, le caractère unique de l'histoire, des traditions, de la culture tibétaines ... Et beaucoup d'autres encore qui sont aussi, je crois, les vôtres. Il y en est une cependant que je voudrais souligner ici. La liberté et la libération du Tibet de la double oppression totalitaire et impériale du régime chinois à travers une bataille nonviolente ne pourraient qu'avoir, nous en sommes absolument convaincus, une formidable force d'exemple pour tous les opprimés de la terre, peuples, minorités ou personnes. Ce serait, après Gandhi et la libération nonviolente de l'Inde du colonisateur britannique (non-totalitaire), la démonstration que la force brutale, la violence, le terrorisme ou la lutte armée ne sont pas les seuls recours possibles. Qu'une autre arme existe, plus forte, plus efficace et, surtout, plus respectueuse de l'adversaire (non pas l'

ennemi) mais aussi de soi-même, de chacun d'entre nous, Tibétains, Chinois, européens, américains, .... Cette force, c'est celle du dialogue, de la vérité: de la nonviolence.

PS. Si vous voulez en savoir plus, si vous voulez participer à la campagne "un drapeau pour le Tibet", vous pouvez nous écrire à: Parti Radical - Parlement européen - Rem 508 - Rue Belliard 97 - 1047 Bruxelles, nous téléphoner: 32-2-284.25.79, nous envoyer un fax: 32-2-284.91.98 ou un message en e-mail à: radical.party@agora.stm.it

 
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