TIBET: L'AMBASSADEUR DE LA REPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE A BRUXELLES, M. DING YUANHONG, RENVOIE A L'EXPEDITEUR LA LETTRE-APPEL DE LA MANIFESTATION DU 10 MARS A BRUXELLES
MEME SCENARIO CE MATIN A L'AUDITION PUBLIQUE DU SENAT SUR LE TIBET: LES AUTORITES CHINOISES DECLARENT FORFAIT
Bruxelles, le 18 mars 1996. L'Ambassadeur de la République Populaire de Chine à Bruxelles qui avait refusé qu'une délégation lui remette le dimanche 10 mars une lettre résumant les objectifs de la manifestation (!), qui avait refusé que cette même délégation dépose la même lettre dans la boîte aux lettres de l'Ambassade (!!), vient de renvoyer cette lettre qui, en dernier ressort, avait été confiée aux bons soins des services postaux belges, avec la mention "refus et retourné à l'expéditeur" (!!!). Notons toutefois que le contenu de la dite lettre semble avoir intéressé l'Ambassadeur puisque tout semble démontrer que la lettre a bien été ouverte ...
A cet énième épisode, marginal mais révélateur de l'absence totale de volonté de dialogue de la part des autorités chinoises, s'est ajouté ce matin le désistement in extremis de la partie chinoise à l'audition de la Commission des Affaires Etrangères sur la situation au Tibet. Désistement qui s'apparente fort à une immixion des autorités chinoises dans la définition de l'ordre du jour de la dite Commission... Un geste que les Sénateurs n'ont pas manqué d'apprécier...
Rappelons que dans cette lettre les manifestants demandaient aux autorités chinoises de:
1. mettre un terme au transfert de population chinoise au Tibet;
2. entamer un processus de décolonisation, en rapatriant en Chine les colons chinois qui y ont été installés;
3. libérer, sans conditions, les prisonniers politiques tibétains;
4. mettre un terme à l'exploitation inconsidérée des ressources naturelles du Tibet et à la destruction de son envirronement;
5. accepter qu'une délégation des Nations-Unies puisse se rendre compte, sans entrave d'aucune sorte, de la situation réelle du Tibet;
6. mettre un terme aux graves immixions dans les matières religieuses tibétaines et, en particulier, permettre au jeune Panchen Lama reconnu par S.S. le Dalaï Lama de poursuivre les études correspondant à sa fonction;
7. donner leur disponibilité à l'ouverture, sous l'égide des Nations-Unies, de négociations, sans conditions préalables, avec le gouvernement tibétain en exil.
Coordination européenne du 10 mars
Tel. 230.41.21
Fax. 230.36.70