Appelé par certains le Walesa chinois, l'ancien leader ouvrier de la Fédération autonome des syndicats de Pékin, le premier syndicat libre de Chine, fondé pendant le printemps de Pékin, vit aujourd'hui à Hong Kong. Militant actif, il n'a de cesse de dénoncer l'exploitation des ouvriers chinois et d'avertir qu'une explosion sociale risque de se produire. Pour lui, la création de syndicats libres serait le meilleur moyen de prévenir ce danger. Emprisonné jusqu'en avril 199 1, il a été maltraité en prison, où les autorités l'ont volontairement infecté avec la tuberculose. Pékin l'a ensuite autorisé à quitter le pays pour se faire soigner, puis a révoqué son passeport chinois.
Aujourd'hui apatride, il a tenté de retourner dans son pays, en vain. (In "SEPT DISSIDENTS, DE TIAN ANMEN A AUJOURD'HUI", Romain Franklin, Libération, jeudi 11 avril 1996)