Surnommé le Sakharov chinois, l'astrophysicien exerce à l'université de l'Arizona (Etats-Unis). Agé de 60 ans, il ne se mêle plus de politique, même si, voilà un an, il est allé commémorer l'anniversaire du massacre de Pékin devant l'ambassade de Chine en France. L'universitaire était considéré comme l'une des mains noires derrière l'agitation étudiante. Il n'a pourtant participé à aucune manifestation, de crainte d'offrir un prétexte aux autorités pour réprimer. Ancien vice-président de l'université des sciences et technologies de Hefei (province de l'Anhui), il était déjà à l'origine des manifestations étudiantes de 1986-1987. Réfugié dans l'ambassade des Etats-Unis en juin 1989, il a quitté la Chine en 1990. (In "SEPT DISSIDENTS, DE TIAN ANMEN A AUJOURD'HUI", Romain Franklin, Libération, jeudi 11 avril 1996)