L'universitaire et journaliste de 44 ans croupit en prison depuis 1989. Accusé d'avoir organisé en sous-main les manifestations étudiantes, il a été condamné en 1991, avec un autre universitaire, Wang Juntao, à l'une des peines les plus lourdes : treize ans de prison. Alors que Wang Juntao a été libéré après avoir accepté de quitter la Chine, Chen Ziming s'est refusé à un exil forcé. Et il le paie très cher. Souffrant d'un cancer et d'une hépatite, il se voit refuser tout traitement, selon sa famille. Il a effectué plusieurs grèves de la faim. Libéré pour raisons de santé en 1994, il a été reconduit en prison vingt-cinq mois plus tard pour s'être exprimé publiquement. (In "SEPT DISSIDENTS, DE TIAN ANMEN A AUJOURD'HUI", Romain Franklin, Libération, jeudi 11 avril 1996)