JOHANNESBURGde notre correspondant
Frédéric Chambon
L'Afrique du Sud ne veut pas choisir entre lex deux Chines. Alors que Taipeh et Pekin se livrent bataille sur la scène internationale, le prèsident Nelson Mandela a rèafirmè, lundi 26 aoùt, la position de son pays: maintenir des relations diplomatiques avec Taiwan tout en cherchant un rapprochement avec le Chine communiste, à l'issue d'une rencontre avec le vice-premier taiwanais, en visite en Afrique du Sud.
L'Afrique du Sud est, de loin, l'Etat le plus important parmi les trente pays esulement qui reconnaissent Taiwan. Aussi représente-t-il un soutine essentiel pour l'ile, que Pékin, depuis la fin de la guerre civile en Chine, remportée par les communistes en 1949, ne veut pas considérer comme un teritoire indépendant.
Malgre les pressions de Pékin, nelson Mandela n'a cessé, depuis son accession au pouvoir en 1994, de renouveler ce soutien, pourtant accordé par le regime de l'apartheid. Taiwan était, sous ce régime, l'un des rares pays à consentir des investissements importants en Afrique du Sud, malgré les sanctions internationeles. En outre, la Chine communiste faisait partie du mème camp idéologique que le Congrès national africain (ANC), le parti de M. Mandela. La "nouvelle Afrique du Sud" aurait donc toutes les raisons de donner la préference à cette derniére.
M. Mandela refuse néanmoins de rompre les relations diplomatiques avec Taiwan, préalable posé par l'autre Chine pour l'établissement de telles relations entre Pékin et Pretoria. Taipeh a certes entrenu des rapports coupables avec le régime de l'apartheid. Mais Taiwan a su opportunément réviser sa politique. Elle a apporté un soutine financier important à l'ANC, au moment des élections de 1994, pour s'en faire un ami.
M.Mandela n'est pas dupe. Il place néeanmoins la fidélité à l'amitié, meme intéressée, au premier rang de ses considérations de politique étrangére. La dette de l?ANC passe avant les intérets du pays, accusent l'opposotions et une bonne partie de la presse sud-africaine. Mais il n'en a cure. "Taiwan nous a aidés, il serait immoral de l'oublier", affirme réguliérement le chef sìEtat puor justifier sa position.
Le président peut aussi faire valori le zéle avec lequel Taiwan répond aux besoins d'investissements de son pays. Une important zone industrielle est à l'étude pour accueillir plusieurs dizaines d'enterprise taiwanaises en Afrique du Sud. Le vice-premier ministre de Taipeh, a confirmé, lundi, l'octroi d'une aide d'environ 150 millions de francs en vue de créer un centre de reconversion puor l'armée. Taiwan se place au septiéme rang des partenaires commerciaux de l'Afrique du Sud, loin devant la Chine.
L'insistance de Pékin à exiger de Pretoria une rupture de ses ralations diplomatiques avec Taipeh ne fait que raidir l'attitude d'un chef de l'Etat soucieux de préserver l'indépendance de son pays à l'égard des grandes nations. La récente visite en Afrique du Sud du Dalai-lama, chef spirituel des bouddhidtes et figure de proue de la résistance du Tibet à l'oppresions chinoise, a sonné comme un rappel dans ce sens. Trés longue et trés médiatisée, elle a inclu une chaleureuse recontre avec M. Mandela.
Malgré tout, le président est bien conscient de la nécessité, puor son pays, d'entretenir de bonnes relations avec une nation de l'importance de la Chine. C'est purquoi, comme dans d'autres domaines de sa politique étrangére, l'Afrique du Sud se refuse à faire un choix clair et définitif entre les deux Chines.