Libération, le 1 janvier 1997
Deux dirigeants emprisonnés de l'opposition tunisienne, Mohamed MOUAADA et Khémaïs CHAMARI, ont bénéficié lundi soir d'une mesure de libération "conditionnelle", officiellement pour raisons "humanitaires". Respectivement ancien président et membre du bureau politique du Mouvement des démocrates socialistes, Mohamed Mouaada avait été condamné en février 1996 à onze ans de prison pour "intelligence avec un Etat étranger", la Lybie, tandis que Khémaïs Chamari purgeait cinq ans pour "divulgation du secret de l'instruction" dans l'affaire Mouaada, peine prononcée en juillet. Plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme avaient réclamé leur libération, estimant ces sanctions liées à leur activité politique. La libération conditionnelle implique précisément l'interdiction de ces activités politiques.
(D'après AFP, Reuter).