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Partito Radicale Centro Radicale - 20 gennaio 1997
USA/peine de mort

TRIPLE EXECUTION EN ARKANSAS DANS UNE QUASI-INDIFFERENCE

Quarante-cinq personnes mises à mort en 1996 aux Etats-Unis.

Ce nombre devrait augmenter cette année

avec la limitation des recours décidée par la Cour suprême

Le Monde, samedi 11 janvier 1997

Le plus impressionnant dans les trois exécutions capitales qui se sont déroulées, dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 janvier, dans la prison de Cummins (Arkansas), est moins le fait lui-même que l'absence de réactions l'accompagnant. Outre une soirée de prières à l'église locale, quelques dizaines de personnes s'étaient rassemblées, mercredi soir, devant le siège du gouvernement, à Little Rock, la capitale de l'Arkansas, un Etat du Sud pauvre, surtout connu parce que Bill Clinton en est originaire. Des membres des familles des condamnés, ainsi que quelques représentants des associations de défense des droits de l'homme, composaient ce maigre attroupement. Les porteurs de pancartes Pourquoi tuons-nous des gens qui tuent pour montrer que tuer est mal? se retrouvaient pour la troisième fois. trois exécutions, trois manifestations... Sur le plan national, rien. Mercredi soir, aucune des grandes chaînes de télé-vision n'avait évoqué l'événement. Le lendemain, les principaux journaux l'ont ignoré. Earl Van Dent

on (47 ans), Paul Ruiz (49 ans) et Kirt Wainwright (30 ans) ont été exécutés par piqûre létale, l'un après l'autre. Le troisième est resté près d'une heure attaché, dans la chambre de la mort, en attendant le résultat d'un ultime appel devant la Cour suprême.

BANALISATION

Les deux premiers condamnés avaient passé dix-huit ans en instance d'exécution, leur condamnation ayant été remise en cause à trois reprises et leur exécution repoussée huit fois. ils avaient été reconnus coupables d'un double meurtre de policiers et étaient soupçonnés de sept autres. Kirt Wainwright, lui, avait été reconnu coupable de l'assassinat d'une caissière, ce qu'il a toujours nié. Les autorités pénitentiaires avaient expliqué que la décision de grouper ces exécutions avait été prise pour réduire le stress émotionnel des employés de la prison, et le porte-parole du gouverneur de l'Arkansas avait précisé qu'il était substantiellement moins coûteux et plus efficace d'agir ainsi. Les responsables locaux parlent d'expérience: une triple exécution avait eu lieu il y a deux ans et demi, dans la même prison. il s'agissait alors d'une première depuis que la Cour suprême des Etats-Unis a rétabli la peine capitale, en 1976. Depuis cette date, l'Etat de New York est devenu, en 1995, le 38, Etat à appliquer le c

hâtiment suprême. La quasi-indifférence qui a accueilli l'exécution des condamnés de l'Arkansas illustre la banalisation du phénomène: 45 personnes ont été exécutées en 1996, un chiffre en baisse sur 1995 (année record, avec 56 exécutions), mais qui, selon la plupart des spécialistes, devrait reprendre une courbe ascendante. Le Congrès a en effet adopté, en avril 1996, des dispositions visant à limiter les possibilités d'appel des condamnés à mort. La volonté des législateurs était à la fois de désengorger les prisons et d'économiser les deniers publics en réduisant l'intervalle (en moyenne, de onze ans etdeux mois, en 1995) qui sépare le verdict de l'exécution. La Cour suprême a confirmé, en juin 1996, que les condamnés ne pourront pas invoquer plus d'une fois l'habeas corpus devant la plus haute juridiction fédérale pour contester la sentence. Ces restrictions devraient avoir pour effet d'augmenter le rythme des exécutions des quelque 3100 condamnés à mort qui attendent dans les prisons américaines.

 
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