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Partito Radicale Centro Radicale - 20 gennaio 1997
Cas Nikitine

A Saint-Pétersbourg les bonnes vieilles méthodes ne se perdent pas

Le Monde, 19-20 janvier 1997

Lorsqu'elle s'est rendue, mercredi 15 janvier, à l'aéroport de Saint-Pétersbourg, Tatiana Tchernova pensait s'envoler pour un voyage ordinaire. Cette Russe partait pour Oslo afin d'y célébrer le dix-neuvième anniversaire de sa fille, Joulia. Mais, au poste-frontière, trois agents des douanes l'attendaient. Ils ont fouillé ses bagages, saccagé les cadeaux et photocopié les lettres qu'elle transportait, adressées à Joulia par ses amis et son père. Ils n'arrêtaient pas de me demander: où sont les diagrammes ? où sont les calques ?, a raconté Tatiana. Puis, avant de l'autoriser à partir, les officiers ont mis un tampon sur son passeport : Sortie pour résidence permanente à l'étranger -ce qui pourrait signifier l'exil permanent Tatiana Tchernova doit maintenant obtenir une permission spéciale pour revenir en Russie, a indiqué un agent des services des visas à Saint-Pétersbourg, interrogé par le quotidien de langue anglaise The Moscow Times, qui a révélé l'affaire. Tatiana Tchernova n'est pas n'importe qui. Elle e

st la femme d'Alexandre Nikitine, ce militant écologiste accusé de trahison et d'espionnage par les services de sécurité russes, emprisonné pendant dix mois puis libéré le 14 décembre 1996 sur ordre du parquet général de Russie, sous la pression d'une campagne internationale.

LE CAS NIKITINE

Premier prisonnier de conscience adopté dans la nouvelle Russie par Amnesty International (le dernier en URSS fut le Prix Nobel Andreï Sakharov), Alexandre Nikitine est accusé d'avoir révélé des secrets d'Etat dans un rapport sur les déchets nucléaires militaires russes, qu'il a rédigé pour l'association écologiste norvégienne Bellona. Alors qu'il n'a pas le droit de quitter Saint-Pétersbourg, Alexandre Nikitine attend toujours que son

affaire soit classée, comme l'a souhaité le parquet de Russie (qui a reconnu une erreur), ou bien la tenue d'un procès, comme l'exige toujours le FSB, successeur du KGB. Depuis un an, suivie, surveillée en permanence, Tatiana Tchernova a tout fait pour que le cas de son mari ne tombe pas dans l'oubli. Si le FSB est assez stupide pour essayer d'exiler Tatiana Tchernova comme cela, alors il aura juste un autre scandale sur les bras, a estimé Iouri Schmitt, l'avocat de Nikitine. Tatiana Tchernova tentera de retourner à Saint-Pétersbourg, lundi 20 janvier. Son époux a appelé les journalistes et les militants des droits de l'homme à aller l'accueillir à la descente de l'avion. De son côté, Alexandre Pouchkov, le responsable des douanes de l'aéroport de Saint-Pétersbourg, a déclaré que le cas Nikitine est devenu aussi barbant que celui d'Alexandre Soljenitsyne.

 
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