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Partito Radicale Centro Radicale - 18 marzo 1997
PE/Birmanie: débat sur le SPG (André-Léonard)

André-Léonard (ELDR). - Monsieur le Président, selon diverses sources, le travail forcé touche plus de 2 millions de Birmans. Hommes, femmes, enfants ne sont pas épargnés par cet esclavage du vingtième siècle. Ces personnes maltraitées par l'armée birmane sont utilisées pour tout type de travail, y compris pour la construction de grosses infrastructures, chantiers dans lesquels des milliers de Birmans ont, hélas, déjà trouvé la mort. Il faut savoir que 3% du PNB birman provient de ce travail forcé. Notons qu'une suspension du SPG pour la Birmanie aurait avant tout une portée politique et symbolique et non pas une incidence particulière sur les exportations de la Birmanie vers l'Union européenne. De plus, cette mesure permettrait de donner raison à Mme Suu Kyi, prix Nobel de la paix et chef de l'opposition birmane, qui préconise inlassablement l'adoption de sanctions contre le régime militaire de son pays.

Pratiquant l'interventionnisme dans les activités économiques, le gouvernement militaire birman continue à violer non seulement les droits de l'homme, mais aussi ceux de l'enfant en dépit du fait qu'il est signataire de la Convention des droits de l'enfant depuis 1991.

Les déplacements de population ont continué à avoir lieu en 1996 affectant 200.000 personnes et touchant des milliers d'enfants. Dans les villes, les enfants continuent à être arrêtés et détenus pour avoir parfois simplement distribué des tracts sur la voie publique. Nombreux sont, hélas, aussi ces enfants, non payés, forcés de travailler sur des chantiers de construction au péril de leur vie. A cela il faut ajouter le trafic de petites filles birmanes vers la Thaïlande pour la prostitution. On savait déjà que la situation des droits de l'enfant était extrêmement grave, mais il faut constater qu'elle s'est aggravée en 1996 quand le gouvernement a refusé l'accès de l'envoyé spécial des Nations unies pour les droits de l'homme.

La suspension du SPG doit constituer une sanction poussant le gouvernement militaire birman à dialoguer avec l'opposition afin de restaurer la démocratie dans cette région du monde. Pour la première fois - et il faut l'en féliciter -la Commission européenne propose de sanctionner un pays bafouant les droits de l'homme au travail. Le Parlement, bien sûr, souscrit à cette initiative. Nous espérons que le Conseil suivra.

Monsieur le Président, pour moi, pour nous tous je pense, l'enfant est un être fragile que nous devons protéger et il ne peut être question d'accepter plus longtemps qu'il soit violé, bafoué, réduit à l'esclavage et même assassiné pour le plaisir ou pour le profit de l'homme.

 
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