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Conferenza Partito radicale
Partito Radicale Centro Radicale - 11 aprile 1997
UE/PE/ALBANIE

LE PARLEMENT PLAIDE POUR UNE POLITIQUE ACTIVE DE L'UNION ET INVITE LE CONSEIL A RECONSIDERER SA DECISION SUR UNE ACTION COMMUNE POUR UN PLAN SPECIAL A LONG TERME

10/04/1997 (Agence Europe)

- En adoptant une résolution commune signée par les groupes socialiste, du PPE, libéral, Union pour l'Europe, Alliance radicale et des Verts ainsi que MM. Pettinari et Papayannakis, le Parlement européen s'est prononcé jeudi, sur la situation en Albanie, en plaidant pour une politique active de l'Union européenne visant à fournir l'aide humanitaire, rétablir la sécurité dans le pays et empêcher l'extension du conflit. Se félicitant de l'envoi d'une force de protection multinationale dans ce pays, il a invité les pays qu'y participent, mais aussi tous les Etats membres, à contribuer au succès de l'initiative et à partager la charge de l'accueil provisoire des réfugiés. Le PE critique fermement le Conseil pour son incapacité à décider une Action commune conformément à l'article J.3 du traité UE, et l'invite à reconsidérer sa décision. En outre, par ce texte, le PE : - condamne les actes de violence en demandant aux propres armés de déposer leurs armes;- soutient les efforts de toutes les forces démocratiq

ues pour rétablir l'ordre, ainsi que les efforts du gouvernement de conciliation pour préparer le pays à des élections libres et honnêtes. Le Conseil est invité à participer à ce processus en étant présent lors du scrutin, mais aussi en suivant la campagne électorale; invite la Commission et le Conseil à mettre en oeuvre d'urgence un plan spécial à long terme pour l'Albanie, en mettant l'accent sur le programme Phare-démocratie. Il est aussi invité à contribuer à la reconstruction économique et démocratique du pays, en soutenant en particulier l'établissement de moyens d'information libres; - se félicite du démantèlement de la police secrète annoncé par le Premier ministre albanais, - demande une enquête sur l'existence de "systèmes d'épargne pyramidaux" pour éviter leurs conséquences destabilisatrices. Un amendement de M. Alavanos au nom de la Gauche unitaire invitait le président Berisha à mettre à disposition son mandat, afin que, lors des prochaines élections, le peuple albanais puisse élire aussi un nou

veau Président. Le PE a rejeté cet amendement. La résolution a été adoptée par 355 voix contre 8 et 17 abstentions. Le débat : la crise albanaise est un problème pour lEurope dans son ensemble Au cours du débat, la plupart des parlementaires (nombreux ont été les Italiens et les Grecs à intervenir) ont regretté l'absence de l'Europe en tant que telle dans la crise albanaise et ont souligné les responsabilités de l'Europe, laquelle n'a pas réagi de façon appropriée après les élections en Albanie et n'a pas compris à temps la gravité de la situation dans ce pays. Au nom du groupe socialiste, le Grec Yannis Roubatis a déclaré qu'il ne fallait pas seulement aider l'Albanie à survivre, mais aussi à réaliser des réformes et à faire respecter les libertés. "Notre groupe soutient M. Berisha" au gouvernement, a affirmé, pour le PPE, Doris Pack mais il est aussi pour le retour des socialistes au Parlement. Même si une vraie mission de l'Union aurait été préférable,la solution choisie pour l'instant lui paraît un progr

ès par rapport à la paralysie de l'Union en Bosnie. Mme Packinvite le PE à ne pas soutenir les rebelles, d'origine politiquement douteuse. Ernesto Caccavale, Forza Italia, parlant pour le groupe Union pour l'Europe, a été le premier Italien àcritiquer la mission dont le sort a été discuté (avec une conclusion positive: NdlR) mercredi au Parlement italien. Le mandat que cette mission a reçu est "assez fragile" et il existe pour elle, à son avis, des dangers "extrêmement forts", à cause du ressentiment contre les Européens et, surtout contre les Italiens : "les soldats se trouveront face à des hommes armés et prêts à tirer", a-t-il affirmé. Même avis du côté de la Gauche unitaire: Luigi Vinci, de Rifondazione comunista, a considéré que confier à l'Italie la conduite de la mission n'était pas opportun, entre autres à cause des responsabilités qu'a eues l'Italie dans la crise de ce pays (soutien des banques italiennes qui ont permis les fraudes aux dépens de la population, inaction face aux fraudes électoral

es et au régime autoritaire de Berisha). Pour les Verts, Gianni Tamino a estimé que l'Italie ne devrait pas être à la tête de l'opération (pour lui, elle le fait surtout parce qu'elle a peur de l'arrivée de réfugiés) mais la mission ne doit pas être bloquée. Dans le même esprit, M. Pettinari, Comunisti unitari (dans le groupe de la Gauche unitaire), est convaincu qu'il n'y a pas d'alternative immédiate à la mission, raison pour laquelle il a amorcé qu'il voterait, contre l'avis de son groupe, pour la résolution. Gianfranco Dell'Alba, du parti Pannella-Riformatori, en parlant pour le groupe Alliance radicale, a dit "oui sans enthousiasme" à la résolution, tout en dénonçant la carence de l'UE, qui se "décharge" sur un Etat membre. Il a indiqué qu'il serait favorable à un corps européen civil et militaire permanent, capable d'intervenir en cas de nécessité. M. Cellai, Alleanza nazionale, a regretté de voir des soldats partir au risque de leur vie avec une nation divisée (l'Italie) derrière eux, alors que cette

mission présente une caractéristique importante: c'est la première qui a eu lieu sans l'appui déterminant des Etats-Unis. "Le problème en Albanie n'est pas, ou pas encore, humanitaire, mais socio-politique", a déclaré Renzo Imbeni, PDS italien (groupe socialiste), en ajoutant que c'était aussi un problème institutionnel dont l'Europe porte en partie la responsabilité. "C'est surtout l'autorité de l'Etat qu'il faut rétablir, et le respect de la loi", a ajouté, dans le même esprit, le PPE Fontana. Pour le groupe libéral, l'Autrichien Frischenschlager a rappelé que l'Albanie avait reçu de l'UE plus d'aide par tête qu'aucun autre pays, le problème étant que cette aide n'a pas été bien utilisée. Plusieurs Grecs sont intervenus dans le débat, Ainsi, M. (PPE) a assuré le leadership italien de l'appui du gouvernement et de l'opposition grecs alors que M. Ephremidis (gauche unitaire) a estimé qu'il s'agissait d'une ingérence dans les affaires intérieures d'un pays et que le véritable but de la mission était de mainte

nir M. Berisha en place. M. Alavanos, du même groupe, a invité M Berisha à démissionner alors que M. Kaklamanis, du groupe Union pour l'Europe, a critiqué la "charade" des dernières élections. M. Berisha doit essayer de jouer un rôle constructif, a enchaîné Mme Hoff (socialiste allemande) alors que M. Titley (travailliste britannique) a mis en garde: "chaque fois qu'on a fermé les yeux sur les problèmes des Balkans, les conséquences ont été dévastatrices pour tous". En répondant brièvement aux parlementaires, M Patijn a souligné que la crise en Albanie était difficile à résoudre entre autres parce qu'on ne se trouve pas à une confrontation entre groupes ethniques mais face à l'écroulement de tous un système économique et politique. Le.retour à un minimum d'ordre public est donc l'objectif principal. Quant à une éventuelle action militaire de l'Union, elle aurait été "absurde" dans la mesure où, selon M. Patijn, l'UE n'est pas une organisation militaire, Selon le général Caligaris, la mission peut réussir Lor

s d'une conférence de presse, le général Caligaris (qui a quitté le groupe Union pour l'Europe pour adhérer au groupe libéral et qui a participé dans sa carrière à neuf missions de maintien de la paix) a estimé que la mission sous conduite italienne pouvait parfaitement être réalisée du point de vue militaire. Pour lui, le problème qui se pose est un problème politique. En même temps, il a estimé que le Conseil européen aurait dû clairement reconnaître que l'Albanie était un problème de l'Europe tout entière, et pas seulement de quelques pays. Pour M. Caligaris. l'Italie a envoyé au fil des ans beaucoup d'argent à l'Albanie, mais ce pays ne semble pas être en mesure de résoudre ses propres problèmes: d'autres doivent donc l'aider à retrouver l'ordre public et le respect de la loi. Au-delà des tâches qui ont été confiées à la mission, M. Caligaris a estimé qu'il faudrait aborder: - la -possibilité de retirer les armes aux insurgés (pas seulement accepter les armes consignées volontairement);

 
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