LA GRECE A MAINTENU SON BLOCAGE DU PROTOCOLE FINANCIER
AVANT LA TENUE DU CONSEIL D'ASSOCIATION
29/04/1997 (Agence Europe)
"La Grèce a décidé de lier le protocole financier" à l'attitude adoptée par la Turquie sur certaines exigences d'Athènes, et "elle continuera tant qu'elle n'aura pas eu satisfaction": c'est ce qu'a déclaré le ministre grec des Affaires étrangères Theodoros Pangalos peu avant que ne débute, mardi en fin de journée, le Conseil d'association avec la Turquie. "Si Mme Ciller veut protester, elle sera libre de le faire", a-t-il précisé, après avoir réitéré ce qu'Athènes exige de la Turquie, à savoir, essentiellement, une renonciation à toute menace d'utilisation de la force pour régler les problèmes bilatéraux, assortie d'éventuels recours devant les juridictions compétentes, sur la base des conventions internationales reconnues. "Nous voulons intégrer la Turquie, mais pas aux dépens de notre intégrité et de notre souveraineté", a-t-il conclu. La "position commune" des Quinze qui a été lue par le président du Conseil Hans van Mierlo lors du Conseil d'association confirme, s'agissant de la coopération financière, "
l'engagement" de l'UE à "respecter l'ensemble des éléments" contenus dans la déclaration du 6 mars 1995, la reprise de cette coopération constituant "le complément indispensable de l'achèvement de l'Union douanière". Quant à l'enveloppe de 375 millions d'Ecus, le refus opposé par M. Pangalos a empêché M. Van Mierlo de confirmer à Mme Ciller, comme il le souhaitait, que les Quinze sont "arrivés à un accord pour adopter" le règlement financier. Selon toute vraisemblance, il a dû se borner à indiquer que le Conseil consacrait "actuellement tous ses efforts pour que le règlement financier puisse être adopté aussi rapidement que possible", et que la Présidence poursuivait pour sa part "activement les efforts engagés à la suite de la déclaration du Conseil du 15 juillet 1996 en vue de favoriser une solution acceptable". La Grèce aurait préféré, quant à elle, que le président van Mierlo s'exprime en ces termes : "Le Conseil consacre actuellement tous ses efforts pour que le règlement financier puisse être adopté un
e fois que l'issue des efforts que la Présidence poursuit, suite à la déclaration du Conseil du 15 juillet en vue de favoriser une solution acceptable, sera positive".