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Partito Radicale Centro Radicale - 2 maggio 1997
UE/TURQUIE

L'UNION A CONFIRME QUE LA TURQUIE SERAIT TRAITEE COMME TOUT AUTRE ETAT CANDIDAT A L'ADHESION - LA PRESIDENCE CONTINUERA SON ROLE DE MEDIATION ENTRE ATHENES ET ANKARA, QUI ONT CREE LE "COMITE DE SAGES"

30/4/1997 (Agence Europe)

- Le 38ème Conseil d'association CE-Turquie qui s'est tenu mardi soir s'est déroulé dans une "ambiance excellente", a indiqué le président du Conseil de l'UE et ministre néerlandais des Affaires étrangères Hans van Mierlo. "Nous sommes heureux des progrès dans la bonne direction", s'est réjoui le ministre turc des Affaires étrangères Tansu Ciller. La Commission "pense qu'un pas en avant a été accompli" non seulement pour le "renforcement de l'Union douanière, mais aussi au niveau politique". Même si Mme Ciller s'est déclarée "très déçue" du maintien du veto de la Grèce qui a empêché le déblocage du Protocole financier (voir EUROPE d'hier, p. 3), tous les commentaires convergeaient pour juger cette session de retrouvailles encourageante et peut-être même prometteuse. Lors de la conférence de presse finale, le président du Conseil a commencé par expliquer que l'Union avait "confirmé que la Turquie" était "éligible à l'adhésion" et qu'elle serait "traitée de la même façon que tous les pays candidats sur la base

de sa vocation européenne ". Cela signifie aussi, a-t-il aussitôt précisé,que ce pays "devra respecter tous les critères de Copenhague", ce qui constituera une "tâche lourde" et, dès lors,prendra encore un certain temps". D'autre part, Hans van Mierlo s'est réjoui que la Grèce et la Turquie se soient "mis d'accord sur la mise en place d'un Comité de sages". Cet accord est libellé en ces termes:

" 1. La Grèce et la Turquie se sont mis d'accord de désigner chacun une ou deux personnalités, non gouvernementales et pas nécessairement originaires de ces deux pays. Elles seront invitées à envisager ensemble les positions et les propositions de chaque gouvernement.

2. Les personnalités devraient faire, pour la mi-juin, un rapport commun, de nature intérimaire en cas de nécessité, aux deux gouvernements, avec des procédures non contraignantes et des recommandations équilibrées visant à résoudre les problèmes.

3. Les deux gouvernements ont demandé à la Présidence néerlandaise de poursuivre son rôle de médiateur dans ce processus". M.Van Mierlo a jugé "regrettable" qu'un accord n'ait pu intervenir sur le Protocole financier, mais il a constaté "d'importants progrès sur ce dossier difficile" et il en espérait d'autres d'ici la fin du semestre. De toute manière, a-t-il conclu, "la Grèce et la Turquie ont constaté qu'une solution devrait être trouvée". Mme Tansu Ciller a commencé, pour sa part, par rappeler que la Turquie considérait "depuis plus de trente ans comme un objectif prioritaire une adhésion pleine et entière", cette orientation étant appuyée par une très large majorité du peuple turc."La Turquie doit être traitée sur un pied d'égalité et jugée honnêtement à la lumière des mêmes critères objectifs qui prévalent pour les autres candidats", a-t-elle affirmé en se félicitant de ce que la réunion informelle des Quinze à Apeldoorn eût "clarifié beaucoup des ambiguïtés, incertitudes et incohérences qui planaient"

sur les relations entre l'UE et la Turquie. "Nous connaissons les critères pour l'adhésion et nous croyons que nous sommes en mesure d'y satisfaire", a indiqué Mme Ciller en soulignant que la "confirmation" par l'UE de ces principes aiderait la Turquie à s'attaquer avec un oeil neuf à certains "sujets critiques" tels que le respect des droits de l'homme. "Nous reconnaissons que l'adhésion pleine et entière exigera que tous les candidats améliorent leurs procédures démocratiques", a-t-elle lancé avant d'affirmer que la Turquie était prête à démontrer sa volonté de s'engager dans la voie de réformes. Quant aux relations gréco-turques, Tansu Ciller a indiqué être arrivée au Conseil d'association "préparée pour une percée décisive". "Malheureusement, du fait du refus de la Grèce d'accepter les propositions de la Présidence néerlandaise", une "très bonne opportunité de rechercher des solutions pacifiques aux problèmes bilatéraux" a été ratée, a-t-elle conclu. "Ce qui s'est passé aujourd'hui est extrêmement impor

tant" (notamment dans la perspective des négociations d'adhésion de Chypre), a affirmé Hans van den Broek en annonçant que la Commission, "à la lumière de l'évolution actuelle et à l'invitation du Conseil", oeuvrerait à "la mise en place d'un document de discussion" qu'elle espère pouvoir présenter au prochain Conseil Affaires générales. Ce document envisagera la possibilité de procéder à un "renforcement des relations avec la Turquie sur le plan économique, politique et de la coopération dans le domaine de la justice et des affaires intérieures". Dans l'esprit de la Commission, ce "programme de renforcement" ne pouvait "en aucun cas constituer une sorte de produit de substitution pour l'éligibilité de la Turquie à l'adhésion". En réponse à des questions, Mme Ciller et M. Van Mierlo ont encore apporté les précisions suivantes:

- maintien du veto grec sur le Protocole financier. Selon Mme Ciller, "nous avons raté une possibilité historique" de "changer complètement les relations gréco-turques", mais la constitution du comité de sages "est un pas dans la bonne direction". Elle a ajouté : "Alors même que l'Union européenne n'a pas tenu ses engagements (financiers : NdlR), c'est la Turquie qui a transféré 5 milliards de dollars nets vers l'UE". Disposant d'une "grande économie", la Turquie n'en est pas à "quémander le transfert de quelques millions de dollars", a-t-elle lancé en soulignant que si elle était déçue, ce n'était pas seulement à cause du Protocole, "mais parce que la Présidence avait fait des propositions sur lesquelles nous avions donné notre accord, avant d'avoir à constater en dernière minute qu'il s'agissait d'une occasion ratée";

- adhésion de la Turquie. La date où elle interviendra "dépendra de la capacité de la Turquie de répondre aux critères, si ceux-ci sont objectifs" ;

- respect des droits de l'homme. Après avoir énuméré un certain nombre de mesures que les autorités turques ont récemment prises pour améliorer la situation, Mme Ciller a affirmé que le "bilan" de la Turquie en la matière était "sans doute meilleur que celui que l'on connaît dans certains autres pays candidats".

EUROPE reviendra sur les résultats techniques du Conseil d'association.

 
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