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Partito Radicale Centro Radicale - 7 maggio 1997
Corée du Nord/situation alimentaire

COREE: BRAS DE FER POLITIQUE AUTOUR DE L'AIDE DU SUD AU NORD

La famine semble imminente

par Pierre Lefèvre

La libre Belgique, mercredi 7 mai 1997

La situation alimentaire s'aggrave dangereusement en Corée du Nord. Selon le représentant du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Pyongyang, les réserves de grain sont épuisées depuis la mi-mars et la plupart des paysans ne survivent, qu'en mangeant des herbes et des écorces. Des voyageurs venant de Corée du Nord font état d'enfants affamés et abandonnés au bord des routes ou de paysans trop faibles pour cultiver leurs champs. Une catastrophe humanitaire paraît imminente. Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont finalement décidé d'accorder une aide substantielle à Pyongyang, mais celle-ci continue à dépendre d'une double négociation de nature très politique, qui n'a pas encore abouti. D'une part, avouant son état de nécessité, la Corée du Nord a fini par accepter de s'engager dans des pourparlers quadripartites (avec Séoul, Pékin et Washington) en vue d'établir une véritable paix dans la péninsule. Mais elle réclame encore des engagements précis de ses interlocuteurs, en termes de quantités d'aides

à fournir et de calendrier de livraison, avant de s'asseoir réellement à une table de négociation. Un groupe de travail étudie la question.

D'autre part, les sociétés de Croix-Rouge de Corée du Nord et de Corée du Sud ont commencé des négociations, samedi et lundi derniers, à Pékin, sur les modalités de livraison de l'aide privée rassemblée notamment par les ONG sud-coréennes. Les deux délégations, qui se rencontraient pour la première fois depuis cinq ans, se sont cependant séparées sans accord, avec la seule promesse de se revoir dans les dix jours. Les Nord-Coréens expliquent cette demi-rupture par le refus de la Croix-Rouge du Sud de préciser les quantités qu'elle est prête à fournir et le calendrier de livraison.' On répond au Sud que ce n'est pas possible, l'aide étant bénévole et ces données n'étant pas encore connues. La question paraît en fait plus complexe et plus politique. La Croix-Rouge du Sud a lié son aide à trois conditions: que sa provenance sud-coréenne soit identifiable, qu'elle puisse transiter par la zone démilitarisée qui sépare les deux pays et que des agents du Sud puissent se rendre en Corée du Nord pour surveiller son b

on acheminement. On s'était offusqué, en Corée du Sud, du fait que Pyongyang avait interdit le moindre indice révélant la provenance de premières livraisons d'aide alimentaire faites en 1995. Et l'on tient à s'assurer que les nouvelles fournitures ne soient pas détournées au profit de l'armée ou de l'élite politique. Pour Pyongyang, cependant, il s'agit d'un triple tabou: c'est reconnaître que la doctrine de l'autosuffisance chère au régime de Kim Jong Il est en échec; c'est ouvrir la forteresse nord-coréenne à des agents étrangers; et c'est montrer au monde dans quel état de détresse 40 années de ce régime stalinien ont laissé le pays.

 
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