LE PE RECLAME UNE POLITIQUE COMMUNE SUR LES DROITS DE L'HOMME
16/05/1997 (Agence Europe)
En adoptant une résolution du groupe libéral sur les mesures discriminatoires de la Chine à l'encontre de certains Etats membres de l'UE, le PE s'est félicité de la résolution déposée à Genève par le Danemark, l'Irlande, les Pays-Bas et d'autres pays pour dénoncer les violations des droits de l'homme en Chine. Il regrette qu'à Genève, l'Union ait été dépourvue d'une politique commune à l'égard de Pékin et invite le Conseil à mettre au point une telle politique. Il presse la Chine de s'abstenir de toute mesure discriminatoire à l'encontre des Etats membres et invite l'UE à afficher leur solidarité avec le Danemark, l'Irlande, les Pays-Bas et les autres pays susceptibles d'être le cible des "représailles" chinoises. Au cours du débat, la libérale néerlandaise Elly Plooij-Van Gorsel a regretté l'attitude de certains Etats membres envers la Chine, malgré les atteintes permanentes aux droits de l'homme. Pour le socialiste néerlandais Jan Wiersma, il est ridicule que deux pays aient à supporter les conséquences de
la désunion des Etats membres de l'Union européenne. Le gaulliste français Alain Pompidou a dit que le Président Chirac a reçu en France les ONG impliquées dans les droits de l'homme avant son voyage en Chine, et la Verte néerlandaise Nel Van Dijk a dit qu'on ne peut pas dissocier la politique commerciale du respect des droits de l'homme. "Je ne crois pas que c'est en recevant un quarteron d'ONG à l'Elysée que l'on peut laver l'infamie de Genève", a estimé le radical Olivier Dupuis en s'adressant à M. Pompidou. Le démocrate-chrétien autrichien Karl Habsburg-Lothringen a insisté sur la nécessité de soutenir le Danemark et les Pays-Bas face au chantage de la Chine et, rappelant qu'avant son voyage en Chine, Jacques Chirac a parlé d'un "partenariat global" avec Pékin, il a espéré que le président français pensait aussi aux Pays-Bas et au Danemark. Le commissaire Hans van den Broek a lui aussi souhaité que le Président français n'oublie pas ces deux pays durant son séjour en Chine, et a affirmé que l'Union devr
ait réfléchir à la définition d'une stratégie commune vis-à-vis de Pékin.