Session de Strasbourg, le 15 mai 1997
MESURES DISCRIMINATOIRES DE LA CHINE A L'ENCONTRE D'ETATS MEMBRES DE L'UE. (voire le document 6455 dans Nouvelles Radicales)
Intervention de M. DUPUIS (ARE).
- Monsieur le Président, moi non plus je ne crois pas, Monsieur Pompidou, que c'est en recevant un quarteron d'organisations non gouvernementales que la France lavera la double infamie de Genève. Ce qu'elle a fait à Genève, c'est conforter la politique défendue par le gouvernement chinois pour prouver qu'il existe un développement possible sans démocratie. L'autre infamie est de briser l'amorce politique commune en matière d'affaires étrangères que l'Union européenne, avec tant de mal, essaie de mettre en place. C'est grave et le voyage du président Chirac aujourd'hui en Chine ne fait que le confirmer. Ce n'est pas en parlant d'un ou deux dissidents qu'il va changer la situation. Il a cassé une logique européenne. Il a conforté l'infamie du gouvernement chinois qui se paie chaque jour par l'emprisonnement de centaines de milliers de personnes.