M. VAN DEN BROEK INSISTE POUR LE RETRAIT DES TROUPES TURQUES DU NORD - VIVES CRITIQUES DE CERTAINS PARLEMENTAIRES A L'ATTITUDE D'ANKARA
Agence Europe, 28/05/1997
Comme prévu, la mini-session bruxelloise du Parlement européen s'est ouverte ce mercredi dans l'après-midi par des débats sur deux grandes questions politiques d'actualité: la situation du Congo/Zaïre et la situation entre la Turquie et l'Irak. Le Commissaire Hans van den Broek a rappelé que la Turquie a été invitée par l'Union à se retirer le plus vite possible du nord de l'Irak. "La Turquie voudrait remplir les conditions pour une adhésion à l'Union et je ne crois pas que les autorités veuillent résoudre les problèmes politiques par un coup d'Etat militaire", a-t-il dit. "Vous nous dites avoir exigé de la modération. Mais qu'est-ce que c'est la modération?", a demandé la verte allemande Claudia Roth. Nous ne croyons pas à une solution militaire mais nous ne pouvons rien imposer", lui a répondu le Commissaire en insistant sur la nécessité d'une solution politique au problème kurde. La travailliste britannique Pauline Green a estimé que le Conseil de l'UE et le Parlement européen ont été manipulés par les au
torités turques. "Tout au long de notre dialogua avec la Turquie, nous continuerons à insister sur ce que veut le Parlement européen", a promis M. van den Broek. Le démocratechrétien grec Panayotis Lambrias s'est demandé comment on peut justifier une "violation évidente des droits de l'homme, d'une frontière et du droit international" et accepter l'excuse systématique tirée du terrorisme. "Nous devons reconnaître l'existence du terrorisme du PKK", lui a répondu le Commissaire en réaffirmant que l'intervention militaire doit cesser au plus vite.