TROIS PAYS D'AFRIQUE AUSTRALE POURRONT VENDRE LEURS STOCKS D'IVOIRE
Libération, le 20 juin 1997
Le Zimbabwe, le Botswana et la Namibie ont obtenu hier à l'arraché un accord de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces menacées) pour vendre leurs stocks d'ivoire. Hier matin encore, à la Conférence de Harare, on ne donnait aucune chance à cette dérogation: depuis 1990, le commerce de l'ivoire est interdit pour tenter d'enrayer un déclin de la population d'éléphants en Afrique. Mais ce commerce a été présenté par les trois en question comme leur chance de pouvoir entretenir leurs immenses parcs naturels. Ils avancent aussi que leurs stocks de défenses. proviennent, non de la contrebande, mais de morts naturelles d'éléphants. Finalement, le trio a obtenu gain de cause. Mais le plus dur reste à faire: des garanties précises, dont un moratoire de 18 mois, assortissent cette levée de l'embargo, pour éviter que le commerce autorisé ne provoque une flambée de la contrebande. D'autre part, un seul client au monde, le Japon, pourra acheter l'ivoire mais ne pourra le réexporter.