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Partito Radicale Centro Radicale - 24 settembre 1997
Tunisie/droits de l'homme
UN PROJET DE MODIFICATION DU CODE PENAL, ADOPTE EN CONSEIL DES MINISTRES, MENACE LES OPPOSANTS

Le Monde, mercredi 24 septembre 1997

LES ATTEINTES aux droits de l'homme en Tunisie ont motivé l'appel lancé cet été au régime tunisien par cinq organisations (dont Amnesty International, la Ligue internationale des droits de l'homme, Reporters sans frontières) pour libérer tous les prisonniers d'opinion [ ], combattre les pratiquer avérées de torture [ ], mettre un terme à [la] politique de harcèlement et d'intimidation dès opposants politiques avérés ou présumés, des défenseurs des droits de l'homme, des détracteurs du gouvernement, des journalistes et de leurs familles [ ]. Début septembre, la chasse aux opposants a pris une tournure inédite avec l'adoption en conseil des ministres d'un projet de loi amendant le code pénal. Le texte vise à élargir la qualification de crimes d'atteinte à la sûreté de l'Etat pour qu'elle puisse viser tout Tunisien qui établit de façon délibérée des relations avec les agents de n'importe quel Etat étranger ou d'une instance étrangère ou internationale pour exposer ou pour diffuser des informations erronées de n

ature à (ou ayant pour conséquence) de porter préjudice aux intérêts vitaux de la Tunisie. S'il était adopté, cet amendement suffisamment vague pour autoriser toutes les abus, aurait pour conséquence d'interdire de facto aux citoyens tunisiens, sous peine de lourdes peines de prison, d'avoir le moindre contact avec les organisations internationales qui militent pour la défense des droits de l'homme. Sans surprise, le quotidien gouvernemental Le Temps justifie la mesure dans son édition du 21 septembre: Porter préjudice à l'intérêt supérieur de la patrie [est un] crime [qui] dépasse de loin tous les autres crimes [...], écrit-il. Il est évident que tout pays éveillé à la modernité et jaloux de son intégrité morale et territoriale est en droit de barrer la route à toutes menées déstabilisatrices. Depuis jeudi 18 septembre, une pétition contre le projet de loi a commencé à circuler à Tunis à l'initiative de milieux proches de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH).

 
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