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Partito Radicale Centro Radicale - 1 ottobre 1997
UE/AFGHANISTAN

M. SANTER DEMANDERA A LA PRESIDENCE LUXEMBOURGEOISE DE POSER LE PROBLEME AFGHAN LORS DU PROCHAIN CONSEIL AFFAIRES GENERALES, SUITE A L'INCIDENT DE MME BONINO

30/09/1997 (Agence Europe)

A la suite de l'arrestation et de la libération du commissaire à l'aide humanitaire Emma Bonino lundi matin à Kaboul, le président de la Commission européenne, Jacques Santer, a publié une déclaration dans laquelle il "déplore l'incident, d'autant plus que la mission de Mme Bonino a un caractère purement humanitaire. L'Union européenne est, avec 200 millions de dollars depuis deux ans, de loin le -plus grand donateur du monde d'aide humanitaire à la population afghane. Personne ne peut violer les

principes humanitaires. Ceux qui contribuent à l'allégement de la souffrance de population en détresse ne peuvent être exposés à aucune sorte de harcèlement". Au cours d'un contact téléphonique avec la commissaire, M. Santer a par ailleurs félicité Mme Bonino pour "son engagement, en prenant des risques personnels, en faveur de l'action humanitaire de la Commission européenne en Afghanistan et partout dans le monde", et a assuré Mme Bonino de son appui et de celui de toute la Commission". M. Santer a annoncé qu'il demandera à la présidence du Conseil de soulever le problème afghan lors du Conseil Affaires générales des 6 et 7 octobre. Mme Bonino et sa délégation avaient été arrêtées par les Talibans après que des journalistes de sa suite aient filmé des femmes sans voile dans un hôpital réservé aux femmes. Ils ont "enfreint ainsi nos lois et règlements, c'est la raison pour laquelle ils ont été interpellés", a déclaré le responsable de la sécurité, Haji Habibullah, cité par AFP. Ces journalistes "filmaient s

ans qu'on leur ait interdit de le faire" et se sont arrêtés dès qu'on le leur a demandé, a indiqué le porte-parole de Mme Bonino, Filippo di Robilant, joint par téléphone depuis Bruxelles. "L'arrestation a eu lieu d'une façon très brutale, les Talibans ont cherché à confisquer le matériel. Sans doute Mme Bonino a-t-elle cherché à s'interposer, elle a été menacée d'un fusil, a-t-il raconté. La Commissaire a été libérée après quatre heures de détention. Les ministres afghans des Affaires étrangères et de la santé ont présenté des excuses, assurant la Commissaire de leur reconnaissance pour l'aide humanitaire européenne, tout en laissant entendre qu'elle avait été induite en erreur par les ONG qui l'accompagnaient. Après des tractations avec les Talibans qui exigeaient une lettre d'excuse, Mme Bonino a présenté une lettre "très neutre" où elle "regrette le malentendu", a dit M. Robilant. "C'est un exemple de la manière dont vivent les gens ici, sous un règne de terreur", a affirmé Mme Bonino à Kaboul, alors que

son porte-parole a dénoncé "la situation d'arbitraire total" que vivent quotidiennement les ONG et les journalistes travaillant sur place. Le Ministre allemand des Affaires étrangères, Klaus Kinkel, a pour sa part estimé que cette interpellation représente "un acte de mépris cynique envers l'Union européenne et une gifle pour tous ceux qui veulent aider le peuple afghan". Premier responsable politique à se rendre à Kaboul depuis la prise de la ville il y a un an, Mme Bonino effectuait une mission d'évaluation destinée notamment à préparer un plan d'aide aux populations pour la période d'hiver. L'Office d'aide humanitaire de la communauté européenne, Echo, organise un programme de subsistance (aide alimentaire, couvertures, charbons, etc.) destiné aux populations les plus vulnérables, dont le budget reste à définir. Mme Bonino souhaitait également se rendre compte du sort fait aux femmes, qui n'ont plus le droit à l'éducation et au travail depuis la prise de pouvoir des Talibans. Elle a notamment rencontré d

es femmes médecins interdites de profession, et elle voulait visiter l'hôpital où elle a été arrêtée pour constater la dégradation des soins dispensés aux femmes. Mme Bonino devait achever sa visite ce mardi soir.

 
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