TUNISIE: LA DELEGATION DU PARLEMENT EUROPEEN SUCCOMBE-T-ELLE AUX SIRENES DE LA BUROCRATIE OU AUX CHARMES DES TAPIS ROUGES ET DES LAMBRIS OFFICIELS ?
DECLARATION D'OLIVIER DUPUIS, DEPUTE AU PARLEMENT EUROPEEN, SECRETAIRE DU PARTI RADICAL TRANSNATIONAL
Bruxelles, le 2 octobre 1997. "De sources bien informées j'apprends que la délégation du Parlement européen qui se rendra prochainement en Tunisie ne rencontrera pas les partis d'opposition, pas même à l'occasion de la réception officielle de la présidence de l'UE qui aura lieu à l'Ambassade des Pays-Bas.
En ce qui concerne la question des Droits de l'Homme une réunion de la Délégation semble bien prévue avec le président de la Fédération tunisienne des Droits de l'Homme, mais sans que celui-ci puisse être accompagné des autres responsables et experts de l'Association, dont le vice-président, M. Khémaïs Ksila, qui vient d'entamer une grève de la faim pour protester contre les mesures répressives et le harcèlement dont il est victime et contre la politique d'étouffement des libertés mise en oeuvre par le régime du Président Ben Ali.
Deux questions se posent: s'agit-là du résultat de l'applatissement burocratique du Parlement ou d'un alignement politique sur les positions des autorités tunisiennes ? Existe-il des membres de la Délégation qui sont encore prêts à se battre pour que soit défini un programme plus conforme aux critères d'indépendance de notre Parlement ?"