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Partito Radicale Centro Radicale - 13 ottobre 1997
Prix Nobel de la Paix

LE BON CHOIX AU BON MOMENT

par Philippe PAQUET

La Libre Belgique, samedi 11 octobre 1997

Du ministre japonais des Affaires étrangères, qui approuve "du fond du coeur", au secrétariat de feu la princesse Diana, qui se dit "ravi", l'attribution du prix Nobel de la paix à la Campagne internationale pour interdire les mines antipersonnel et à sa coordinatrice, Jody Williams, a, été accueillie avec une satisfaction quasi unanime, ce qui n'est pas si fréquent dans les annales du comité d'Oslo. Peut-être parce que, selon les mots du chef de la diplomatie portugaise, Antonio Guterres, "il n'y avait pas de meilleur choix". il est vrai 'que la concurrence ne faisait pas le poids. On citait, parmi les favoris, l'ancien président américains Jimmy Carter, pour ses médiations en Angola, en Bosnie ou en Corée du Nord, mais les résultats ne sont guère probants., On évoquait Richard Holbrooke, l'artisan des accords de Dayton sur la Bosnie, mais le mérite d'une telle entreprise, dont le succès reste d'ailleurs à vérifier, ne saurait revenir à un, seul homme. La candidature de Wei Jingsheng, elle, _exigeait davant

age de considération mais il semble que, à l'instar de Nelson Mandela, le plus célèbre dissident chinois doive passer, toute sa vie en prison avant de songer à retenir l'attention du jury norvégien... Opportun et utile, A DEFAUT D'ETRE NECESSAIREMENT COURAGEUX - quel risque y avait-il à couronner une cause aussi éminemment juste?, le Nobel 1997 l'est dans la mesure où il donne un précieux coup de pouce au traité d'Ottawa qui sera signé en décembre. L'impact ne s'est pas fait attendre. Boris Eltsine a, annoncé l'intention de la Russie d'adhérer à ce document extrêmement contraignant puisqu'il interdit tout, de la production et du stockage au commerce et à l'utilisation des mines antipersonnel. Le Japon, qui avait quitté les négociations d'Oslo en septembre, devrait faire de même et, rompre une solidarité de mise avec les Etats-Unis. Hormis les pays producteurs régionalement influents (Inde, Pakistan, Egypte ... ) et les parias de la communauté internationale (Irak, Iran, Corée du Nord, Birmanie ... ), seuls r

estent en marge de ce vaste élan humanitaire la Chine, qui n'était pas à Oslo et les Etats-Unis, qui ont réitéré vendredi, prix Nobel ou pas, leur refus de répudier une arme que le Pentagone juge nécessaire et dont l'armée américaine fait notamment usage pour mettre la Corée du Sud à l'abri d'une infiltration communiste. Pour l'une et l'autre grande puissance, cette exclusion sera d'autant plus difficile à ignorer que, la conférence de Genève sur le désarmement veut reprendre à son compte, l'an prochain, le combat contre les mines. Pékin manque là une occasion d'affirmer ce qu'il peut y avoir de généreux dans son socialisme tiers-mondiste. Quant à Washington, les donneurs de leçons sur les droits de l'homme y sont pris en flagrant défaut de compassion pour les souffrances infligées, chaque année, à quelque 26.000 personnes tuées ou mutilées par les mines. Neuf fois sur dix des civils, ce qui jette un doute sur le caractère "militaire" d'une véritable arme' des lâches.

 
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