Intervention d 'Olivier Dupuis sur les droits de l'homme en Tunisie
Strasbourg, jeudi 17 juillet 1997
Dupuis (ARE).
Madame le Président, je crois que, finalement, notre Parlement se montre à la hauteur de ses déclarations d'amitié à l'égard de la Tunisie. Pour la première fois, il dit les choses telles qu'elles sont et je pense que c'est important, je pense qu'il faut le souligner.
En effet, il existe un paradoxe en Tunisie. D'un côté, nous avons un progrès économique et social réel, nous avons aussi des déclarations très précises du président Ben Ali, mais, de l'autre, nous avons une situation qui empire pour ce qui est du respect des droits de l'homme, une démocratisation qui ne progresse pas. Je pense donc qu'il est important qu'en signe d'amitié réelle notre Parlement dise ces choses au gouvernement et aux autorités de Tunisie, pour que notre dialogue puisse se fonder sur des choses réelles et non sur des situations inventées ou sur des souhaits.
Je pense qu'à partir de ce constat, on pourra développer des relations plus constructives avec la Tunisie. Il faudra travailler beaucoup. Il faudra être très ferme avec nos amis tunisiens, avec les autorités, et il ne faudra pas hésiter à rappeler, chaque fois que possible, que ce qui est arrivé à M. Chamari et ce qui est arrivé à M. Moada ne sont certainement pas des signes qui vont dans la bonne direction, dans la direction d'un rapprochement avec l'Union européenne.