INITIATIVE DE M.KINKEL AUPRES DE LA PRESIDENCE BRITANNIQUE AFIN D'EXAMINER COMMENT L'UE POURRAIT AIDER L'ALGERIE VICTIME DE NOUVEAUX MASSACRES
05/01/1998 (Agence Europe)
Le ministre allemand des affaires étrangères Klaus Kinkel a indiqué dimanche que, suite au massacre de Relizane qui aurait fait, en Algérie, plus de 400 morts, il a écrit à la présidence britannique du Conseil de l'UE en demandant que les directeurs politiques de l'Union européenne "se rencontrent immédiatement pour proposer des mesures sur la manière d'aider" l'Algérie victime du terrorisme. Selon M. Kinkel, "on pourrait envisager la visite d'une troïka au niveau politique, afin d'offrir au gouvernement algérien la coopération de l'Union dans la lutte contre le terrorisme et dans l'aide aux victimes (la Troïka de l'UE est actuellement composée de Royaume-Uni, Luxembourg et Autriche). J'ai proposé que le prochain Conseil Affaires générales (qui se tiendra seulement le 26 janvier) aborde ce problème, ajoute M. Kinkel. Et, tout en admettant qu'il est difficile d'aider l'Algérie de l'extérieur", il affirme que ce n'est pas possible que la communauté internationale demeure muette et impuissante devant de tels ho
rribles actes de fanatiques qui sont "en flagrante contradiction avec les enseignements du Coran".
En Italie, le premier ministre Romano Prodi a appuyé la suggestions allemande d'envoyer une mission de la Troïka en Algérie.A Bruxelles, un porte-parole de la Commission européenne a dit que celle-ci partage le sentiment d'horreur exprimé par M. Kinkel et par les dirigeants d'autres Etats membres de l'UE; mais il a aussi fait état d'un certain malaise à propos de ce que l'Europe pourrait faire dans une telle situation. En effet, le gouvernement algérien a toujours parlé d"'ingérence" dans les affaires intérieures dès que l'Union européenne a voulu s'exprimer au sujet de la poursuite des attentats terroristes contre la population algérienne, a dit le porte-parole, en rappelant la réaction d'Alger à la déclaration que la présidence luxembourgeoise du Conseil de l'UE avait faite sous sa propre responsabilité, lors de la réunion informelle des ministres des affaires étrangères des Quinze à Mondorf, concernant ces massacres.