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Partito Radicale Centro Radicale - 16 gennaio 1998
PE/DROGUE

LE RAPPORT D'ANCONA EST RENVOYE A LA COMMISSION PARLEMENTAIRE COMPETENTE, LE DEBAT SUR LA DEPENALISATION DE LA DROGUE EST REPORTE

15/01/1998 (Agence Europe)

Le Parlement européen a décidé, par 252 oui et 223 non (et deux abstentions), de renvoyer en commission le rapport de la socialiste néerlandaise Hedy d'Ancona sur l'harmonisation des législations des Etats membres en matière de drogue. C'est le social-démocrate allemand Martin Schulz qui a demandé le renvoi, en indiquant que, parmi les nombreux amendements sur lesquels aurait dû se prononcer la plénière, il y en avait plusieurs qui auraient modifié en profondeur la teneur de la résolution de Mme d'Ancona (nous avons discuté de cette question avec elle, a-t-il indiqué). Le démocrate-chrétien allemand Hartmut Nassauer qui est contre le rapport de Mme d'Ancona car, à son avis, il faciliterait l'accès des jeunes et des adolescents à la drogue - s'est opposé au renvoi en commission: ici, nous voyons "la longue main de Tony Blair", a-t-il affirmé, en citant des phrases d'un rapport du ministère de l'intérieur affirmant que le Royaume-Uni ne dépénaliserait pas la consommation de drogues. Vous avez oublié de reprend

re le passage du texte du Home Office qui exprime de la sympathie pour le rapport d'Ancona, a commenté la présidente du groupe socialiste Pauline Green. Les parlementaires ont voté de la manière suivante (à noter que, dans l'ensemble, les parlementaires qui sont pour la dépénalisation de la drogue ont voté pour le renvoi du débat). Pour le renvoi: tout le groupe socialiste, tout le groupe Alliance radicale, la majorité du groupe libéral (sauf Anttila, Cars, Cox, Gasoliba, Haarder, Lindqvist, Nordmann, Olsson, Ryynänen, qui ont voté contre), la majorité de la gauche unitaire (sauf Eriksson, Manisco, Seppänen, Sjöstedt, Svensson qui ont voté contre), la majorité des Verts (sauf Gahrton, Holm, Lindholm qui ont voté contre, et Schörling, qui s'est abstenu), deux membres du groupe Union pour l'Europe (Caccavale et Marin), deux non inscrits (Farassino et Paisley), un membre du groupe Europe des nations (Sandbaek), un membre du PPE (Vaz Da Silva). Contre le renvoi et donc pour le débat immédiat: tout le PPE sauf un

membre, la majorité du groupe Union pour l'Europe et du groupe Europe des Nations, ainsi que la majorité des non-inscrits. Se sont abstenus deux parlementaires, M. Florio (Forza Italia) et le Vert suédois Schörling. En ouverture de séance, la Verte néerlandaise Nel van Dijk avait vivement protesté contre la publication, dans le quotidien "Aftonbladet" (qui paraît en Suède, pays où existe une opposition farouche à la dépénalisation de la drogue) d'un article publiant la photo de 17 députés européens "anti-prohibitionnistes", en les accusant de faire partie de la "mafia de la drogue". Les divergences au sein du Parlement sont particulièrement vives - Selon les radicaux, le report du débat est une défaite pour les prohibitionnistes Les manifestations et prises de position en marge de la session plénière confirment l'ampleur des divergences au sein du Parlement. Après la conférence de presse spectaculaire de MM. Dupuis et Dell'Alba (voir EUROPE d'hier p.14), les opposants à la dépénalisation avaient aussi convo

qué les journalistes pour une manifestation tout autant vivace, réunissant, autour de Gianfranco Fini, des députés d'Alleanza nazionale et le démocrate-chrétien Pier Casini, le gaulliste français Jean-Claude Pasty et Guido Podesta (Forza Italia), membres de l'UPE. Ils étaient accompagnés par un groupe de jeunes de l'Azione Giovani d'Alleanza nationale qui portaient un teeshirt jaune avec l'inscription : "free drugs" ? No, thanks ! ". Les députés se sont opposés au rapport d'Ancona qui "ne contient aucun message d'espoir", selon les mots de Roberta Angelilli (AN) qui a rejeté les politiques de dépénalisation et de substitution. Pour M. Casini, s'opposer à la dépénalisation, c'est refuser d'admettre une "culture de la résignation". Pour M. Pasty, ces positions ne sont pas dictées par des attitudes dogmatiques mais par l'expérience qui prouve que toutes les attitudes permissives sont vouées à l'échec. Pour M. Fini, la philosophie sur laquelle se fonde le rapport d'Ancona est-"cynique et immorale". "Elle consist

e à dire : suicidez-vous en silence", a-t-il avant d'expliquer : "Notre but n'est pas de renforcer la répression mais la prévention". Mais tout de suite après le vote qui reportait le débat, MM. Dell'Alba et Dupuis ont affirmé que cette décision de procédure représentait en fait "une défaite subie par les prohibitionnistes" qui souhaitait empêcher tout déroulement ultérieur du débat. Les deux députés radicaux ont ajouté: "Face au sens des responsabilités manifesté par une grande partie du groupe libéral, par l'Alliance radicale européenne, par le Groupe Socialiste, par les Verts et par la Gauche unitaire -avec, pour ces deux derniers groupes, l'exception suédoise- le front prohibitionniste n'a été capable que de gesticuler, démontrant ainsi sa totale incapacité à dépasser le simple "non" à toute tentative pragmatique d'envisager le problème de la coordination des politiques européennes sur la drogue. Nous sommes particulièrement fiers du résultat de cette stratégie que nous avons préconisée dès le début de c

ette session et qui a renforcé la formation d'une nette majorité au sein du PE : c'est à cette même majorité qu'il revient maintenant de mener à bien le travail poursuivi de façon admirable par la rapportrice, Madame d'Ancona".

 
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