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Orofino Veronica - 18 gennaio 1998
ALGER-PARIS occasions manquées
par Michel Colomès/ Le Point 17/01

Les autorités francaises n'ont aucun titre ni qualité à rappeler au gouvernement algérien ses devoirs... "Ponctué d'une phrase aussi sèche qu'un soufflet, le coup de froid franco-algérien, la semaine passée, après une déclaration du Quai d'Orsay rappelant "LE DROIT DE LA POPULATION ALGERIEN A' ETRE PROTEGE", n'aura pourtant duré que quelques heures. Il a suffi, pour ramener l'incident à sa proportion de maladresse bureaucratique, que Jacques Chirac, le 5 janvier,au moment des voeux du corps diplomatique ,entrain le nouvel ambassadeur d'Algérie, Mohamed Ghoualmi, dans un aparté d'une dizaine de minutes

Lionel Jospin et Hubert Védrine ont rejoit le président pour cet entretien destiné à tranquilliser le diplomate algérien sur le soutien de la France. Le Premier ministre francais aurait meme assuré, à la grande satisfaction de son interlocuteur, qu'il n'était pas question de mettre le signe "égale" (comme certains universitaires imprudents, voire d'éminents responsables du Parti socialiste) entre la terreur islamiste et l'action répressive du pouvoir.

L'incident, ainsi clos, n'est d'ailleurs qu'une secousse de plus dans une relation franco-algérienne que l'on sait trés chaotique depuis l'indépendance. Une historie dont un diplomate, ayant activement travaillé sur le dossier algérien, rappelle qu'elle est semée d'au moins deux grandes occasions manquées; l'une par la faute de la France, l'autre du fait de l'Algérie.

Ainsi du voyage que Valéry Giscard d'Estaing fit en avril 1975. C'estait la première visite d'un président francais depuis l'indépendance.

Et elle intervenait dans un contexte particulièrement favorable. Le président Houari Boumediene était aux abois. Son expérience socialiste était en train de tourner à la catastrophe. Reprendre dialogue et coopération étroite avec la France pouvait faire repartir lAlgérie su bon pied.

Pour manifester avec éclat la réconciliation avec l'ancien colonisateur, Boumediene avait choisi d'emmener VGE à Sétif. Non seulement parce que c'était son fief, mais parce que le nom de la ville restait, pour les Algériens, attaché au souvenir du terrible massacre du 8 mai 1945 : à la suite d'une manifestation en faver de l'indépendance, suive de l'assassinat de plusiers dizaines de colons, de dizains de miliers d'Algériens avaient été tués par le troupes francaises.

Le Président Giscard d'Estaing ne saisira pas l'occasion et Boumediene en restera meurtri, avec l'impression, après un geste, pour lui, hautement symbolique, d'avoir perdu la face. Les relations avec Paris resteront donc aussi méfiantes que par le passé, ponctuées de signes de détestation aussi récurrents qu'incompéhensibles, et l'Algérie glissera de plus en plus vers la corruption et le chaos économique qui devaient servir de terreau aux islamistes.

L'autre occasion manquée n'a jamais été rendue publique. Elle date du bref passage au pouvoir de Mohamed Boudiaf, entre le 14 janvier et le 29 juin 1992, où il est assassiné, très vraisemblablement par les services spéciaux algériens. Or ce drame qui a privé a lAlgérie d'un président décidé à changer le cours de l'histoire du pays, notamment en s'attaquant à la corruption ,et le chaos économique qui devaient servir de terreau aux (errore riprendo da corruption,)corruption, est intervenu alors qu'il s'apprétait à rencontrer Francois Mitterrand. Là aussi pour renouer des relations pacifiées avec la France.

Et le meme observateur avisé fait remarquer qu'une fois de plus, pour certains Algériens, il ètait trop risqué que le nouveau président s'appuie, pour nettoyer les écuries d'Augias, sur le pays étranger qui reste, comme en témoignent des passion jamais éteintes depuis trentecinq ans, le plus proche de l'Algérie.

 
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