Béschir Ben Yahmed / J.A. Depuis des années, on se pose les questions suivantes, sans s'accorder sur la réponse: les Etats-Unis veulent-ils vraiment le départ (du pouvoir) de Castro, de Kaddafi, de Saddam HUSSEIN et des ayatollahs d'Iran ? Si oui, pourquoi leurs tentatives répétées pour les renverser, voire pour tuer l'un ou l'autre d'entre eux, ont-elles toujours échoué ?
Parce qu 'ils ne savent pas y faire ? Parce qu'ils ont, chaque fois, joué de malchance ?
Ou bien ces tentatives n'étaient-elles que de la poudre aux yeux destinée à convaincre le gogo (américain et étranger) qu'on voulait la mort de ces pouvoirs hostiles, leur disparition (pour les remplaces par des pouvoirs démocratiques et amis), alors qu'en réalité, L'OBJECTIF ETAIT EXACTEMENT INVERSE : faire en sorte que l'hostilité déclarée des Américains les maintienne en place, épouvantails commodes, pour tenir en main et vassaliser tous leurs voisins.
Je penche pour la seconde hypothèse, et voici mes raisons:
Je veux bien croire que méme la plus grande puissance du monde ne réussisse pas tous les "coups" qu'elle entreprend, que ses service soient maladroits, mais il m'est difficile d'accepter qu'elle n'en ait réussi AUCUN,des quatre pouvoir qu'elle affirmait vouloir éliminer.
Si, en particulier, Kaddafi et Saddam étaient les hommes à abattre qu'on nous dit, l'alliance CIA-Mossad, du temps où les deux services étaient puissants et motivés, aurait réussi, au moins dans un cas sur deux.
2. Et d'ailleurs, peut-on gagner à la loterie si on n'achéte pas de billet ? Les Etats-Unis ne pouvaient réussir puisqu'ils n'ont, directement, rien tentè: ils se sont contentés de financier les oppositions à ces pouvoirs. Sans illusion sur leur efficacité et leurs Chances.
3. Quand les Etats-Unis se sont attachés à faire sisparaitre un pouvoir ennemi - ou à le changer radicalement, ce qui revient au meme -, ils ont procédé plus finement.
Ils ont utilisé l'arme du commerce, de la détente, de la pénétration culturelle, de l'action psychologique sur les dirigeants. Il est vrai qu'il s'agissait d'adversaires de taille: hier l'URSS et la CHINE ; aujourd'hui la Corée du Nord et le Vietnam.
Au terme de ce raisonnement se dégage une règle: QUAND ON VEUT QUE L'ADVERSAIRE CHENGE, ON DIALOGUE. SI L'ON VEUT QU'IL SE MAINTIENNE, ON BOYCOTTE.
Meme si la politique americaine ne visait pas à maintenir au pouvoir Castro, Kaddafi, Saddam et les ayatollahs, parce qu'ils servaint OBJECTIVEMENT ses intérets, LE RESULTAT qu'elle a obtenu est que ces hommes, populaires ou impopulaires, sont toujours là. Ils le doivent, en partie, à l'hostilité déclarée et à l'embargo des Etats-Unis (au fond d'eux- memes, ilsle savent et, tout bas, disent "merci" à l'Amerique).
CONCLUSION, lorque les Américains clament que l'embargo restera en place tant que Castro, Kaddafi, Saddam et les ayatollahs seront au pouvoir, ils disent, en réalité, exactement l'inverse: ils seront là tant que nous maintiendrons l'embargo.
Pour Castro, cela dure depuis trente-huit ans...